Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a accordé à Echorouk une interview dans laquelle il a dévoilé les procédures les plus importantes qui seront mises en œuvre dans le cadre de la stratégie de gestion de la wilaya d’Alger. Commençant par le problème d’habitat qui demeure le phénomène qui préoccupe la rue algérienne, le wali d’Alger a dénombré 72000 demandes de logements en parallèle avec la construction de 85 000 unités.
L’interview mettra également en exergue un plan d’aménagement de 16 000 « Haouch », dans le cadre de la lutte contre les habitations précaires et les baraques.
En réponse à une question concernant les préparatifs de la plus grande opération de relogement, Abdelkader Zoukh a tenu à confirmer qu’il est dans ce poste pour résoudre les problèmes des citoyens algériens : « Mon plus grand souci est d’éradiquer les habitations précaires et permettre au citoyen de vivre dans la dignité », «La plupart des citoyens algériens occupent des bidonvilles et des chalets, je ne peux être indifférent face à leurs souffrance sans essayer d’intervenir en éradiquant toutes les baraques ,d’autant plus que la capitale dispose d’un énorme potentiel et un budget considérable pour mettre en œuvre tous les plans », ajoute-t-il.
Concernant l’opération de relogement, le wali d’Alger a fait état de 25 000 logements prêts en attendant l’ajustement des listes de bénéficiaires après des enquêtes menées par des comités spéciaux prenant en compte les examens de la fin d’année et le mois sacré. Cette opération s’inscrit, d’après le wali d’Alger, dans le cadre des efforts de la wilaya visant à contenir les extensions faites sur les sites de bidonvilles et à éradiquer l’habitat précaire.
M. Zoukh a notamment dévoilé qu’il lutte contre le phénomène de bidonvilles où 400 baraques ont été démolies dans la période écoulée, ainsi que la wilaya d’Alger soit ceinturée de bidonvilles qui ne cessent de pousser comme des champignons : « Nous allons traiter ce phénomène depuis ces racines, nous commençons par l’éradication de l’habitat précaire, puis nous continuerons par le lancement de la plus grande opération de relogement, avant de construire de nouveaux projets qui sera distribué une fois achevé ». « Les conditions de vie dans ces bidonvilles sont déplorables. En plus de l’insalubrité qui y règne, les sites manquent de commodités devant hisser le cadre de vie de leurs habitants à un niveau acceptable», s’est déclaré le wali « triste » face à cette situation et « optimiste » concernant la résolution de ce problème.
En réponse à notre question concernant le nombre réel de demandeurs de logement social à Alger, Abdelkader Zoukh a fait état de 72 000 demandes dénombrés dans la récente opération de la mise à jour des listes de bénéficiaires qui vivent dans des conditions qui sont loin d’être convenables, face aux projets de construction de 85 000 unités dont 25 000 logements sociaux seront prochainement livrés.
Par ailleurs, M.Zoukh a dévoilé que les informations relayées sur les réseaux sociaux et l’ensemble de médias concernant son fils qui a pu bénéficier d’un logement de type AADL à Ouled Fayet, Alger, en violation des procédures mises en place par l’agence, une décision a été signée par Lyes Benidir, directeur général de l’AADL, n’ont aucun fondement : « Mon fils a une carte de vote et une résidence à Alger, moi et tous les membres de ma famille avons changé de résidence et obtenu une carte de vote de façon automatique dès ma nomination », a-t-il dévoilé.
M. Zoukh affirme que son fils s’est inscrit au programme AADL et a obtenu un logement en tant que citoyen qui touche plus de 24 000 dinars par mois. « Il a certes eu des facilitations, mais cela ne veut pas dire qu’il a volé. Je pouvais bien lui donner un logement social si j’avais eu l’intention », a-t-il avoué. « Si mon fils était un entrepreneur, il aurait pu construire une villa et ne cherchera pas après un logement social », a-t-il précisé après avoir nié son implication dans l’attribution d’un projet de revêtement des trottoirs avec de la pierre dans la wilaya de Médéa à une entreprise appartenant à son fils.
Source: Echourouk