Depuis 10 jours, des inspecteurs ont été désignés pour sillonner les sites ciblés et accompagner les commissions de daïra.

Telle est la promesse faite par le wali d’Alger, en marge de la session ordinaire de l’APW d’Alger, qui s’est ouverte hier à la salle de l’ex-CPVA. «Près de 20 000 logements seront distribués dans les prochaines semaines. Les travaux sont en cours. Les logements sont presque finis. Il reste à prendre en charge les routes, les réseaux électricité et le gaz, les espaces verts ainsi que tous les équipements d’accompagnement (classes, les marchés,)», affirme Mohamed Kebir Addou.

La livraison de ces logements, prévue en septembre, a été reportée en raison du non-achèvement essentiellement des équipements d’accompagnement. «Je l’ai dit et je le redis, les logements sont prêts mais nous ne relogerons pas les familles avant que toutes les conditions soient vraiment réunies. Les gens doivent habiter dans de bonnes conditions. Ils ne doivent pas rentrer chez eux avec des bottes. Ils ne doivent pas aussi chercher où scolariser leurs enfants», précise le wali.

Le travail des commissions des wilayas déléguées, installées en juillet dernier pour le suivi de l’opération reste «ardu» et retarderait aussi ces opérations annoncées par le Premier ministre, M. Sellal. «Le travail de ces commissions est difficile. Nous allons reprendre le recensement de quelque 60 000 familles qui occupent les bidonvilles, les immeubles menaçant ruine (IMR), les caves et les terrasses et autres cités populaires. Il ne s’agit pas de réviser ces listes déjà arrêtées en 2007, mais nous voulons connaître la composition des familles qui ont sûrement connu un changement, avec la progression de l’âge des occupants et le mariage de certains», estime M. Addou.

La wilaya a identifié des tentatives de fraude. Depuis 10 jours, des inspecteurs ont été désignés pour sillonner les sites ciblés et accompagner les commissions de daïra. «Nous demandons à ceux qui s’occupent de ces opérations de faire le travail d’une manière consciencieuse. Le logement doit revenir aux vrais nécessiteux. Des citoyens ont vendu des logements dont ils ont bénéficiés à Birtouta. Ils sont revenus construire à El Alia (Bab Ezzouar), où nous avons pris en charge le relogement de 200 familles. Nous allons poursuivre en justice ces gens-là et récupérer les logements. Il y a une quinzaine de jours, nous avons débusqué des gens occupant des chalets avec des noms fictifs. Le travail pour l’étude des dossiers dure. Toutes les personnes concernées verront leur demande envoyée au fichier national au ministère de l’Habitat», relève le wali. Y a-t-il des priorités pour l’occupation des sites d’accueil ? «Tous les gens sont prioritaires. Aucun segment ne sera privilégié par rapport à un autre», précise-t-il.

Le wali assure qu’un quota supplémentaire sera donné aux APC dans le cadre des commissions de distribution de logements de type social. Quel sera l’avenir des assiettes de terrain récupérés ? «Tous les espaces dégagés après les opérations de relogement sont destinés pour la réalisation d’équipements publics d’accompagnement. Nous trouvons des difficultés pour le choix de terrains et répondre aux demandes (sièges d’administrations, écoles). Il y a 12 sites de chalets. Au bidonville de Haï Remli, l’espace qui sera dégagé est défoncé. On compte y implanter une zone humide et un espace vert pour la détente», estime M. Addou qui affirme que le gouvernement a déjà adopté la proposition des trois zones d’extension urbaine de 614 hectares.

La promenade des Sablettes ouvrira avant fin 2013

Le wali a assuré dans son allocution que plusieurs projets ont été réceptionnés et d’autres sont en cours d’exécution. «Nous avons réceptionné 62 unités scolaires, ainsi que 23 cantines. Les facultés de médecine et de droit ont été aussi réceptionnées. Il reste à finir les aménagements extérieurs. 2000 étudiants de la faculté de médecine et 4000 de celle de droit vont rejoindre ces équipements structurants. J’ai été obligé de suspendre ou de reporter les congés de certains directeurs pour achever ces projets», signale le wali.

La réhabilitation du centre historique bute sur l’écueil de l’absence de sociétés nationales compétentes. «Il y a à chaque appel d’offres une seule entreprise nationale privée. Pour les sociétés étrangères, nous sommes obligés, vu la crise en Europe, de vérifier avec les ambassades à l’étranger la santé financière de ces soumissionnaires. Une entreprise espagnole a été éliminée après vérification», assure-t-il en affirmant que les entreprises qui vont signer des contrats avec les maîtres d’ouvrage délégués (OPGI-DARQ) doivent installer «un chantier-école».  S’agissant de la promenade des Sablettes, le wali affirme que son administration a été obligée de proroger le délai de livraison du projet confié à Meditram, prévu initialement en juillet dernier.

«L’appétit vient en mangeant. La wilaya a décidé, en cours de réalisation, d’assurer la jonction entre le projet de l’aménagement de oued El Harrach et la promenade. La base vie Todini a été démantelée et une ‘‘oasis’’, constituée de plusieurs aménagements tels que le parking, sera réalisée sur place. «La promenade de 2, 7 km sera ouverte avant la fin de l’année. La dizaine de kiosques qui seront installés seront gérés par les différentes enseignes hôtelières. Nous avons demandé à ces entreprises qui n’auront pas à payer de loyer de garder les mêmes bas prix pour les consommations proposées au public», signale M. Addou.

 

Source : elwatan

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