Selon N. Madani, le chef de sûreté de la wilaya d’Ain Temouchent, une arnaque à grande échelle était opérée par C.N (50 ans) pendant que le promoteur (BF), chargé de la construction de logements sociaux participatifs était en prison. L’arnaqueur, un algérois, se faisait passer pour un haut conseiller de la justice qui dispose des connaissances pour faire libérer le promoteur qui, avant d’être coffré, avait légué tous les pouvoirs de signatures à sa femme. Celle-ci, faute de mieux, prenait les commandes de l’entreprise et commençait à peine de prendre connaissance de la situation qui y prévaut quand CN, s’est présenté chez elle pour lui faire croire qu’il est capable de lui prêter assistance et la seconder en cas de besoin pour gérer les affaires courantes de l’entreprise notamment celles liées aux dossiers des souscripteurs. Notre source d’information précise, par ailleurs, que l’arnaqueur jouissait d’un charisme d’une renommée à la hauteur d’un vrai haut conseiller de justice à tel point qu’il osait parler à la place de la femme du promoteur, une tentative qui a donné fruit en peu de temps et qui lui a permis de prendre sa place pour gérer tout le parc. Armé d’un don de vrai négociateur, CN est devenu par la suite le seul interlocuteur de l’entreprise, un rang qui lui a valu de discuter prix et avances avec des souscripteurs pour la plupart des émigrés. Ceux- là ne sont pas doutés de cette arnaque qui a pris entre ses mâchoires plus d’une dizaine de personnes qui prenaient contact avec le nouveau patron uniquement par téléphone à cause de l’éloignement et l’indisponibilité. Et la faille a été mise en évidence lorsque, BF est sorti de la prison et c’était trop tard. A l’issue de sa plainte, la police judiciaire de la wilaya d’Ain Temouchent, a ouvert une enquête. Le butin s’élève environ à un milliard de centimes, selon le chef de la sûreté. Les logements s trouvent à Sidi Ben Adda, une ville située à 06 km d’Ain Temouchent. L’affaire est entre les mains de la justice.
Source : lecourrier-dalgerie