Huit cimenteries produiront 23 millions/t par an dans un futur complexe géant.
Les points de la formation et de la mise à niveau des entreprises, tout comme leur modernisation, ont été au centre des différentes interventions qui se sont succédé à la tribune des 3es assises du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (Btph) qui se sont déroulées hier à Alger sous le logo «Pour l’amélioration de la qualité du bâti et la modernisation des entreprises nationales».
Cette rencontre à laquelle ont participé les ministres de l’Enseignement professionnel, de l’Habitat et de l’Urbanisme, MM.Mohamed Mebarki et Abdelmadjid Tebboune, a regroupé l’ensemble des acteurs du secteur activant au sein de l’Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), organisatrice de l’événement. Lors de son intervention prononcée à la fin des travaux, Tebboune a estimé que les nouvelles technologies dans la construction et la formation du personnel vont aider à atteindre l’objectif de parvenir à des capacités nationales du défi de production du logement de 120.000 unités par an, au bout d’une année ou une année et demie. Cet objectif est synonyme d’un accroissement de 50% de nos capacités actuelles, a-t-il assuré. Parlant de la qualité de l’investissement, il dira que ce facteur intéresse la banque seule et l’opérateur lui-même, en vue de créer la richesse et l’emploi.
«Dès la deuxième année du prochain quinquennat, on reviendra à la normale dans le secteur du logement», ajoutant: «Nous sommes en train d’ouvrir l’accès tous azimuts du foncier urbain» et d’annoncer que «avec 120.000 logements, on avancera en conformité avec la progression démographique.»
Tebboune a appelé à une modernisation des entreprises et à la disponibilité d’un outillage spécifique. Beaucoup de travail manuel sera remplacé par la modernisation des entreprises» a souligné le ministre. Il a informé de la réalisation de 65% du programme du quinquennat, ce qui a permis de réceptionner 248.000 logements. Il a annoncé aussi que 565.000 logements seront lancés cette année en 2014, 650.000 logements sont à lancer alors que 300.000 autres sont à réceptionner. 58% de ces réalisations sont l’oeuvre du secteur privé a-t-il précisé. Parlant de la capacité de production nationale des matériaux de construction, il a indiqué que pour le ciment une capacité de 19 millions de tonnes ajoutant que huit cimenteries sont autorisées à activer pour réaliser 23 millions de tonnes par an. Tebboune a par ailleurs estimé que «le bâtiment est un facteur d’intégration fort de l’économie nationale, car il entraîne tous les autres corps d’Etat. Il précisera également que la fabrication de ronds à béton va doubler à 2 millions de tonnes à Oran, et qu’un complexe géant va être construit permettant de couvrir tous les besoins en ronds à béton et en ciment. Dans le secteur du bâtiment, a-t-il dit, l’Etat souhaite prendre en charge 15% des programmes, le reste dédié au secteur privé qu’il faudrait, a souligné Tebboune, «encourager». A ce propos, le ministre a annoncé que de nouveaux chantiers de 40 logements chacun seront ouverts pour les entreprises moyennes qui ont déjà réalisé au moins 400 logements. Tebboune a prédit que «l’année 2014 est l’année des défis pour la création de groupements.
Les obstacles évoqués par les intervenants pour concrétiser au mieux les programmes de logement résident, entre autres, dans le «manque de capacités financières, de main-d’oeuvre et de personnel qualifié toutes spécialités confondues.» Il a regretté que des entreprises étrangères installées en Algérie «importent de la main-d’oeuvre alors que les Algériens sont aptes à effectuer tous les travaux nécessaires dans le bâtiment».
Quatre ateliers ont été installés et ont abouti à des recommandations qui ont été lues devant l’assistance. Il en ressort la recommandation expresse d’encourager les entreprises à substituer le travailleur étranger par un national, de développer les mines et carrières et les industries de préfabriqué pour aller vite en labeur et faire face à une forte demande. Les rapports des ateliers ont soulevé le manque du foncier dans de nombreuses régions du pays, alors que la création d’une banque de l’habitat a été suggérée. L’atelier traitant du partenariat et de l’investissement relève dans son rapport que «70% des petites et moyennes entreprises algériennes sont des unités familiales.» Il soulignera également que «la langue est un préjudice pour nombre d’entre elles dans le domaine de la création de sociétés mixtes.» Cet atelier a revendiqué une revue à la baisse de l’accès au foncier, obstacle qui nuit fortement à la création d’entreprises locales ou régionales. Un autre atelier a demandé une contribution obligatoire et adéquate des banques pour la mise à niveau des entreprises. Ce même atelier a suggéré que «les centres de formation de l’Agea soient contractualisés.»
Un représentant du ministère du Développement, de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement (Mdipi) a recommandé instamment que le «partenariat soit développé intra-muros, c’est-à-dire entre Algériens. Quant au partenariat avec les étrangers, il devra se développer, selon lui, en fonction de la demande.
Le président de l’Agea, Mouloud Kheloufi, a procédé à la signature d’une convention avec le ministère de l’Habitat pour l’octroi de marché de gré à gré, ainsi qu’avec Alliance Assurance.
L’expression