Plus de 10 000 logements tous segments confondus seront remis à leurs bénéficiaires dans quelques jours dans la wilaya de Tlemcen, à l’occasion de la visite annoncée du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.
En 2018, selon le wali, il a été procédé à la distribution de 23 922 logements, dont 10 111 unités à titre locatif, à travers les 53 communes. Parmi les habitations qui seront attribuées lors de la cérémonie que présidera le ministre de l’Intérieur, figure un quota de 1460 logements de la formule AADL 2 implantés dans la nouvelle ville d’Oujlida (banlieue nord de Tlemcen). La livraison des logements en question, prévue il y a un an, a été différée à plusieurs reprises à cause du retard dans l’affectation du budget de l’État pour l’entame des travaux annexes extérieurs (réseau d’assainissement) et de l’achèvement des structures d’accueil (équipements sociaux, culturels et sportifs). Les souscripteurs ont par ailleurs manifesté leur mécontentement vis-à-vis de la mauvaise qualité des travaux dont des vidéos sont relayées sur les réseaux sociaux.
Le wali qui a effectué plusieurs déplacements sur le site a effectivement constaté de nombreuses malfaçons et défauts grossiers à l’intérieur des logements, sommant l’entreprise turque Dek In San Ltd, pourtant certifiée ISO 9000, à les corriger impérativement. “Les citoyens algériens ont droit à des logements de qualité, nous avons le droit d’être plus exigeants, car nous payons cette entreprise qui est certes notre partenaire, mais elle doit tout simplement se conformer au cahier des charges, ni plus ni moins”, a souligné le wali à l’adresse du chef de projet.
Pratiquement tous les logements présentent des défectuosités dans les parois, piliers, plafonds et revêtement des sols. L’association de défense des souscripteurs, membre de la ligue des droits de l’homme, a interpellé à plusieurs reprises les autorités locales à propos de ce vice de forme sans que des résultats palpables soient constatés sur le terrain.
Les autres chantiers AADL implantés à Mansourah, Remchi, Maghnia, Ghazaouet et Ouled Mimoun connaissent un retard important dans la conduite des travaux, ce qui laisse supposer que les futurs bénéficiaires devront patienter encore des années avant de prendre possession de leurs logements.
Source: liberté du 25/02/2019