Plusieurs dizaines d’acquéreurs de logements promotionnels dans le cadre d’un projet intitulé 171 logements et 42 locaux M’douha ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant la cour de justice à Tizi Ouzou, afin de réclamer des responsables de cette institution judiciaire l’application de la loi, suite à la plainte déjà déposée contre un individu qui, selon les concernés, a entamé un terrassement, au contrebas de leur cité, qui menace d’effondrement leurs habitations et cause des dégâts matériels aux réseaux AEP et d’assainissement.
Sur le lieu du rassemblement, les manifestants ont été invités par la police, sans heurts, à libérer les lieux et à se déplacer au niveau du commissariat central pour expliquer la genèse de l’affaire. Rencontré à sa sortie du commissariat, le président de l’association représentant ces acquéreurs, Mohamed Ladjissi, a expliqué que “le projet était quelque peu en souffrance, mais avec l’effort fourni par le promoteur, les bâtiments ont pu voir le jour. Seulement, et alors que le projet avance convenablement, et après
11 ans d’attente, un voisin riverain est venu bloquer la route vers la cité, entamer un terrassement tout en causant des dégâts matériels, notamment au niveau du réseau AEP et de l’assainissement”. Et d’ajouter : “Face aux faits, une plainte a été déposée auprès du tribunal de Tizi Ouzou, mais, paradoxalement, celle-ci a été vite classée par la justice qui s’est déclarée incompétente.”
Pour notre interlocuteur, “il s’agit bien d’un sabotage qui empêche 171 familles de rejoindre leurs nouveaux logements dont la livraison est prévue dans peu de temps. Avec ce qui arrive, en plus du silence des services concernés, un autre retard dans la livraison a été engendré. C’est pourquoi nous nous demandons où sont l’État et la justice ?”