Tout le monde sait que la décision d’affecter l’assiette d’une superficie de près de 10 hectares de l’ex-gare ferroviaire, au cœur de la ville de Tiaret, n’a pas été accueillie avec joie, tant par les citoyens d’une manière générale que par ceux concernés par le projet de réalisation des 330 logements promotionnels.
«Un projet aux contours flous, dès lors qu’aucun avis à manifestation d’intérêt public n’a été émis», qui a suscité une polémique entre gens favorables à l’idée de métamorphoser un lieu jusque-là insalubre et voué aux oisifs et délinquants et ceux qui n’admettent pas de se voir du jour au lendemain priés de quitter leur demeure. Une pétition a d’ailleurs circulé en ce sens, mais sans faire l’unanimité. La situation a été exacerbée la semaine dernière, quand les six personnes, dont l’ex-chef de district et d’ex-employés, des retraités, pour la plupart de la SNTF, ont vu débarquer chez eux un huissier de justice venu leur notifier un délai pour l’évacuation des lieux.
Bien que tous les occupants aient refusé de signer les mises en demeure que réclamait le promoteur, celui-ci, qui n’a pas fait l’effort de communication, ni et son projet n’ayant pas fait l’objet d’une visite, comme de coutume, argue «de la détention par ces locataires d’un logement ou d’un lot à bâtir». Une assertion battue en brèche par les concernés, qui rappellent : «Ce promoteur a commis dès le départ un impair, car il aurait dû saisir le propriétaire, qui est la SNTF, qui a mis à notre disposition le logement ainsi que les locaux de l’ex-gare depuis 1987, en contrepartie de loyers régulièrement honorés.» Bien plus, soulignent les résidants de l’ex-gare, «l’acquisition du terrain reste floue, d’autant que le chef de l’exécutif avait souscrit à l’idée de faire de l’ex-gare un musée d’art et d’histoire.» Pour l’heure, ce sont les drôles d’histoires de promotions immobilières dont il s’agit à Tiaret.
source: elwatan le 22-04-2017