ALGER – La crise du logement sera définitivement résorbée à l’horizon 2019-2020 compte tenu des efforts consentis par les pouvoirs publics, a affirmé, mardi à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui exclut toute remise en cause de la règle 51/49% sur l’investissement étranger et l’exercice du droit de préemption.
« La crise du logement sera réglée à l’échéance 2019-2020 grâce au rythme des réalisations dans ce domaine », a précisé M. Sellal dans ses réponses aux interrogations des membres du Conseil de la Nation, mentionnant toutefois le déficit de main-d’œuvre enregistré dans le secteur du BTP, en dépit des efforts de formation déployés jusque-là.
Le Premier ministre a indiqué dans ce contexte, que dans le cadre de l’amélioration de la qualité de vie des citoyens, objectif principal du plan d’action du gouvernement, pas moins de 262.000 logements sociaux sont prêts à être distribués à la veille du mois de Ramadhan en déplorant qu’en raison des lourdeurs administratives, une partie infime de ces logements (15%) ont été affectés à leurs bénéficiaires.
Il a mis en exergue dans son intervention, la nécessité pour le gouvernement de diversifier l’économie nationale en réduisant la dépendance à l’égard des hydrocarbures à travers un soutien massif à l’investissement public et privé notamment dans les domaines de l’industrie et de l’agriculture, avec l’apport des entreprises étrangères.
L’élevage bovin et la filière lait sont des domaines à encourager particulièrement à l’avenir, a-t-il indiqué évoquant le développement des activités agricoles adossées à l’industrie avec le concours de partenaires étrangers « mais la propriété reste algérienne » a-t-il ajouté.
« Un pays qui importe ses céréales et son lait ne peut pas aller de l’avant », a averti M. Sellal qui a souligné la démarche du gouvernement actuel qui consiste à adopter une approche tendant à créer une synergie entre les secteurs de l’agriculture et de l’industrie en favorisant le partenariat.
Concernant la mise en œuvre de la règle de 51/49% sur l’investissement étranger en Algérie et l’exercice du droit de préemption, le Chef de l’Exécutif a exclu toute remise en cause de ce principe soutenant que le « libéralisme sauvage ne figure pas dans notre programme ».
Il s’agit, selon le Premier ministre, de bâtir une économie forte et créatrice de richesses et d’emplois permanents avec la participation de tous les Algériens, rappelant que le programme du président Abdelaziz Bouteflika réfute l’exclusion.
Pour favoriser l’émergence d’une économie forte, il sera indispensable de lutter contre la bureaucratie, a soutenu Sellal selon lequel le but est de dissocier l’acte d’investir de l’action de l’administration. « Il faut casser la gestion administrative de l’économie nationale », a-t-il martelé en précisant que l’administration doit se limiter au rôle de contrôle.
Par ailleurs, il a réitéré l’engagement du gouvernement à lutter contre le marché informel en faisant preuve de bon sens et de rationalité.
S’agissant de l’exploration du gaz de schiste, M. Sellal a rappelé que la loi a été votée à l’APN mais pour élargir le débat sur cette question cruciale pour l’avenir du pays, des actions de communications seront organisées en direction de la société civile. A ce propos, un colloque international sur le gaz de schiste sera organisé prochainement à Alger pour approfondir la réflexion sur la question, a fait savoir le chef de l’Exécutif.
En outre, des actions seront prises en faveur de la communauté nationale établie à l’étranger, notamment en matière de réduction des tarifs de transport en vue de faciliter leur retour au pays natal durant la période estivale. En coordination avec le ministère des Transports, les compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines, des dispositions ont été prises en vue de procéder dès le 20 juin à des révisions à la baisse des tarifs aériens.
Source: APS