Le secteur du logement est à la traine au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou qui enregistre un énorme retard en la matière.
Le constat émane, une nouvelle fois du président de l’Assemblée populaire de wilaya qui s’est exprimé sur le sujet à l’occasion de l’adoption du budget primitif. «Un constat peu reluisant du développement dans la wilaya qui enregistre un retard sensible dans plusieurs secteurs, plus particulièrement dans celui du logement», a estimé Mohamed Klaleche qui précisera au passage que la crise du logement au niveau de la wilaya «continue à malmener des milliers de familles et provoque des émeutes récurrentes qui viennent confirmer l’état déplorable du secteur». Pour étayer ses dires, il reviendra sur le cas des souscripteurs au projet AADL qui ont pourtant payé la deuxième tranche alors que les logements ne sont même pas sortis de terre, et ce, depuis une quinzaine d’années. Les exemples ne manquent pas. C’est dans ce sillage qu’il citera aussi le nombre de 1700 logements non encore lancés à ce jour et 6000 autres qui ne sont pas achevés. Le cas de la formule logement Cnep/APC, est tout simplement ahurissant. Certains projets remontant aux années 1980 ne sont ni achevés ni distribués pour ne pas dire définitivement abandonnés, a encore relevé l’orateur. Pour sa part, la commission de l’urbanisme et de l’habitat de l’APW a souligné dans un rapport qu’elle a établi qu’un nombre important de logements finis à travers le territoire de la wilaya sont inhabités. C’est le cas des 140 logements AADL1 d’Azazga implantés au lieudit Tadart, dont 83 logements ne sont pas habités malgré l’achèvement des travaux. Face à tous les problèmes que connaît le secteur du logement la dite commission a préconisé dans ses recommandations «la création d’une joint-venture qui sera le noyau principal dans le fonctionnement de tous les services au niveau de la wilaya, et permettra de parer à tous les problèmes qui viendraient entraver l’atteinte des objectifs assignés».
Source: Le temps 24-12-2016