Le Collectif des souscripteurs à la formule logement promotionnel public (CSLPP) a organisé ce week-end une rencontre à Constantine, qui a regroupé les souscripteurs de la wilaya ainsi les autres souscripteurs des wilayas de l’Est, pour débattre des problèmes que rencontre cette formule, notamment l’absence d’ancrage juridique.
Pour assurer la pérennité de ce projet, les souscripteurs ont réclamé le respect des déclarations des responsables du ministère de l’Habitat et de l’Entreprise nationale de la promotion immibilière (ENPI). «Hélas, les déclarations des responsables sont contradictoires. Cette situation jette le flou sur l’opération, notamment avec l’absence d’informations sur le choix du site», ont-ils indiqué. Initialement, l’implantation de ce projet était prévue dans la commune de Didouche Mourad, avant de le transférer vers la région d’Ennahas. A Sétif, comme à Constantine et Skikda, les problèmes sont les mêmes. «Nous souhaitons avoir une réponse claire. Pourquoi l’ENPI ne nous donne pas les contrats de réservation, comme le stipule la loi 11-04, de la promotion immobilière. Pourquoi on nous demande de payer la première tranche ?»
Selon un autre souscripteur, le contrat de réservation est transformé en un accusé de réception sur les reçus de versement remis par la banque. «Ce n’est même pas un document fourni par l’ENPI. Ce n’est pas normal !», a affirmé un souscripteur de la wilaya de Skikda. Le directeur de la réglementation a annoncé que le projet LPP est géré par la loi 11-04, alors que le PDG de l’ENPI, M. Guellati, a indiqué plusieurs fois qu’une commission de préparation d’un décret exclusif formule Logement promotionnel public (LPP) a été installée. «Pourquoi lancer le projet sans une assette juridique ?», se sont-ils interrogés.Cette rencontre régionale des «LPPistes» a été une occasion pour les souscripteurs de demander aux autorités de revoir à la baisse les prix des appartements et la possibilité d’obtenir un crédit sans intérêts par facilités.