Hier s’est déroulé la cérémonie de la remise des clés de logements Aadl de type location-vente, une distribution qui concerne les souscripteurs ayant déposé leur demande dans les années 2001-2002.
Hier s’est déroulé la cérémonie de la remise des clés de logements Aadl de type location-vente, une distribution qui concerne les souscripteurs ayant déposé leur demande dans les années 2001-2002. Cette attribution de logements est la première depuis la décision du ministre de l’Habitat actuel de relancer la formule. Pour rappel, l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (Aadl), créée le 12 mai 1991 en la forme d’un
Établissement public à caractère industriel et commercial sous la tutelle du ministère de l’Habitat, a été chargée en 2001, par les pouvoirs publics, de la réalisation d’une première tranche de 20 000 logements dans 24 wilayas, dont 9 000 pour Alger. En 2002, une autre tranche a suivi, de 35 000 logements, ce qui totalise 55 000 logements, dont 25 400 pour Alger. De ce premier programme, tous les logements ont été achevés. Mais plus de 3 000 n’ont pas encore été attribués : plus de 2 000 logements à Alger, 60 à Médéa et 60 autres à Annaba. En 2006, un nouveau programme a été lancé, de 65 000 logements.
La bataille en ce qui concerne la distribution des logements Aadl dans la transparence totale ne sera pas facile, de même que la réhabilitation des souscripteurs, de 2001 et 2002 qui ont vécu le calvaire de l’attente pendant plus de 12 ans, est une nécessité. Le directeur général de l’Aadl, Elias Benidir, a, maintes fois, fait savoir que «tous les souscripteurs des années 2001 et 2002 seront pris en charge».
La première distribution des clés des logements de 2001 et 2002 qui s’ai déroulé hier était une véritable délivrance pour ces derniers, mais aussi synonyme de la renaissance d’espoir des autres demandeurs afin de décrocher un logement. Le retard qu’a connu l’achèvement de la construction des logements concernant ceux de 2001 et 2002 était dû, selon certains responsables, au problème du foncier, en particulier dans les grandes agglomérations telles qu’Alger et Constantine. Les pouvoirs publics ont dégagé des terrains agricoles non productifs et effectué des études préliminaires sur les sites retenus. A Alger, deux sites comprenant 4 000 logements ont été identifiés (ceux de Rouiba et de Reghaïa). Selon le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, le manque de terrains n’est pas la seule raison de ce retard. «A l’heure actuelle, il n’y a pas de société algérienne capable de prendre en charge et de mener à bien la construction de logements dans les délais», a-t-il déclaré récemment. Il y a eu un blocage entre janvier 2008 et mars 2010, ce qui a freiné l’avancement du programme.
Ce blocage était dû au prix du mètre carré. A cette période, les entreprises de construction pouvaient céder, dans les autres formules, le mètre carré à
34 000 DA, alors que pour l’Aadl, il était de 28 000 DA, ce qui ne motivait pas ces entreprises à travailler avec l’Agence.
La relance de ce programme n’a eu lieu qu’en 2010. Il a en effet connu près de six ans de retard, deux ans de blocage et un retard de trois ans et demi dans le lancement. L’autre chantier lancé est celui de la construction des 150 000 logements faisant partie du nouveau programme.
Afin d’accélérer les travaux de construction des logements, le ministre de
l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, et le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, avaient organisé une réunion récemment afin d’examiner cette problématique.
Particulièrement pour trouver les moyens nécessaires afin de booster et d’accélérer la cadence des travaux de réalisation des projets d’habitation, qui connaissent pour certains des retards énormes, et pour lever les obstacles entravant ces projets. Il est à signaler qu’avec tous les programmes de logements existants, la demande en logement dans toutes ses formules reste forte dans la capitale.