L’expérience menée par les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya d’Oran, dans le domaine de la réhabilitation du vieux bâti, a été au centre d’une journée d’étude organisée, cette semaine, au siège de la direction par l’OPGI d’Oran. Ce séminaire a regroupé tous les acteurs intervenant dans cette opération de revalorisation du patrimoine, notamment le département d’architecture de l’université USTO, des opérateurs privés spécialisés dans la construction et la promotion immobilière, le directeur du logement, les représentants de l’APW, de l’APC, du Contrôle technique des constructions (CTC), l’association SDH et enfin les représentants de la formation professionnelle. Une occasion pour les participants de mettre en exergue les grandes lignes de cette action qui vise à préserver le patrimoine immobilier de la ville et, surtout, songer à former une main-d’œuvre qualifiée pour l’entretien et la sauvegarde de ce parc. L’initiative avait été prise, il y a deux ans, lorsque les autorités locales ont opté pour le recrutement, en plus des jeunes chômeurs, de diplômés universitaires dans l’opération de réhabilitation des immeubles du centre-ville. Ces effectifs sont encadrés par des entreprises étrangères chargées de la réhabilitation de nombreuses bâtisses dans les grands boulevards d’Oran dont celui du Front de mer, la rue Larbi Ben M’hidi et autres artères. Ce personnel va faire preuve de son savoir et renforcer son expérience grâce à l’apport de technologie des entreprises étrangères spécialisées dans le domaine. La création d’emplois sera donc conséquente pour la capitale de l’ouest du pays et notamment pour les universitaires qui seront à leur tour formés et bien encadrés. Cette opération de réhabilitation instaurée par les autorités locales a été déjà lancée dans plusieurs quartiers d’Oran. Pilotée par les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière, celle-ci a ciblé 200 immeubles. Trois sites ont été retenus dans le cadre de ce projet pour lequel une enveloppe de 70 milliards de centimes a été débloquée. Une première tranche concerne quelque 120 immeubles du centre-ville limités par un grand îlot situé entre la rue Mohamed Khemisti et la rue Larbi Ben M’hidi. La seconde concerne une quarantaine d’immeubles recensés au niveau du boulevard Maâta, alors que la troisième cible une trentaine d’immeubles au quartier de Sidi El Houari. Une opération ciblant 400 immeubles est également prévue dans le programme des instances locales, ceci en application des directives du président de la République lors de sa dernière visite à Oran. Il s’agit d’une opération pour laquelle une enveloppe de 150 milliards de centimes a été débloquée. Cette rencontre a également permis de souligner la nécessité d’instaurer un dispositif de formation dans des spécialités liées à la restauration des immeubles. Un autre volet que la formation professionnelle prendra en charge avec l’ouverture de classes spécialisées dans ce domaine.
Pour rappel, dans le cadre de la coopération algéro-française dans le domaine de l’habitat, une délégation d’experts français s’est déplacée, mardi dernier, à Oran où elle a été accueillie par le directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran. Selon l’Office, le premier responsable de l’OPGI a reçu cette délégation en vue d’un projet de partenariat. Cette rencontre, ajoute-t-on, a permis aux membres d’échanger les différentes expériences dans le domaine de la réhabilitation du vieux bâti. Cette visite, signalons-le, intervient après la première rencontre algéro-française sur le bâtiment, tenue le mois d’avril dernier à Alger. Lors de cette réunion entre partenaires algériens et français dans le domaine de l’habitat, les experts s’étaient penchés sur plusieurs questions liées à l’habitat et notamment à la réhabilitation du vieux bâti en Algérie. Selon les données avancées par les responsables algériens, 17% des constructions en Algérie sont des ouvrages historiques, à l’instar de ceux datant de la période ottomane, alors que 13% de l’existant est classé «ancien» et que près de la moitié du bâti construit avant 1954 mérite d’être réhabilitée. La réhabilitation et le réaménagement du vieux bâti d’Oran ont été relancés dernièrement, après un retard dû au financement. Cette relance intervient après que la wilaya eut reçu une rallonge supplémentaire d’un montant de 1,6 milliard de dinars qui lui a été allouée par l’Etat. Cette enveloppe s’ajoute aux 200 milliards de centimes octroyés initialement pour les 200 immeubles du boulevard Maâta et des rues Larbi Ben M’hidi, Mohamed Khemisti et Mohamed Boudiaf. Ces immeubles font partie du lot des 600 édifices à réhabiliter à Oran.
Source: le Quotidien d’Oran