Ils interpellent le wali afin de régulariser leur situation et obtenir enfin leurs clés.
Ainsi, dans une pétition dont une copie a été remise à Liberté, ces souscripteurs se disent “marginalisés” par les autorités concernées, surtout que leurs appartements sont achevés depuis le mois d’août 2018. “Nos logements sont fins prêts et nous attendons que les services de l’agence foncière nous remettent nos clés, tout en sachant que le promoteur immobilier a accompli les démarches administratives nécessaires”, expliquent-ils. Dans la même missive, ces citoyens soulignent que le directeur de l’agence foncière de Bouira les a reçus en février dernier et leur a assuré que leurs clefs leur seront remises “incessamment”. “Depuis, nous sommes dans le flou le plus total (…) Nous ne savons plus à quel responsable nous adresser.” Il est vrai que ces logements sont entièrement achevés et équipés. D’ailleurs, lors de notre passage sur les lieux, le promoteur nous a fait visiter les lieux, et le moins que l’on puisse dire est que ces appartements sont parfaitement habitables. Selon l’un des bénéficiaires, la cause de ce retard serait liée au refus des services de la direction de l’urbanisme et l’architecture (Duac) de la wilaya d’octroyer à l’agence foncière le permis de lotir. D’après lui, ce n’est que dernièrement que ce fameux permis de lotir a été signé à la Duac. Djilali, un autre bénéficiaire en “stand-by”, affirme que ses camarades et lui continuent de louer chez des particuliers à des sommes faramineuses, alors que leurs logements sont fermés pour des raisons purement administratives. Selon notre interlocuteur, certaines familles risquent de se retrouver à dormir à la belle étoile, car leur bail de location arrive à son terme. Ces citoyens indiquent avoir interpellé les autorités de la wilaya, à savoir l’agence foncière, au même titre que le ministre de l’Habitat, pour mettre un terme à cette mascarade, selon eux. Le directeur de l’agence foncière de Bouira, que nous avons tenté de joindre afin d’avoir de plus amples explications sur le sujet, était selon le préposé à l’accueil en réunion avec la commission des marchés publics. Néanmoins, selon des indiscrétions émanant de cette institution, l’actuelle direction est en train d’assainir les situations des différents projets en suspens. Il est vrai qu’à la wilaya de Bouira, le programme LPA est en souffrance. Preuve en est, sur un total de 1570 unités programmées depuis 2005, seulement 522 ont été achevées.
Source:Liberté du 11/04/2019