Il y a deux années, les pouvoirs publics avaient lancé une vaste opération de souscription au programme du logement aidé (LPA). Dans la wilaya d’Oran, ce nouveau programme avait reçu l’adhésion de milliers de citoyens séduits par cette nouvelle formule d’accès au logement.
Cela est notamment le cas de la daïra de Gdyel dont les services avaient recueilli des centaines de demandes de citoyens de la commune, chef-lieu de daïra, Gdyel-ville en l’occurrence et des deux autres collectivités qui lui sont administrativement rattachées, à savoir Hassi Mefsoukh et Benfréha. Une fois les formalités d’usage accomplies et les sites retenus pour la concrétisation de la quote-part affectée par la wilaya à cette daïra finalisées, des convocations ont été adressées aux heureux
bénéficiaires de ces nouvelles unités d’habitation. Cependant, quelle ne fut la surprise des citoyens ayant souscrit à cette formule habitant les communes de Benfréha et Hassi Mefsoukh de constater qu’ils ont été injustement exclus du programme au profit des seuls habitants de la commune de Gdyel.
Ces citoyens dont certains ont déclaré qu’ils fondaient de grands espoirs sur ce programme pour pouvoir disposer d’un logement décent, avaient dans le souci de s’enquérir de leur situation, tenté il y a une dizaine de jours de prendre attache avec les services de la daïra pour les éclairer sur les motifs de leur exclusion de la liste. Cependant, aucun des responsables n’a daigné les informer sur cette démarche très controversée des élus de la commune de Gdyel. Les souscripteurs de Benfréha et de Hassi Mefsoukh ont qualifié cette attitude de véritable hold-up caractérisé sur programme national dont se seraient rendus coupables les élus de Gdyel. «Au nom de quel droit, ces élus ont-ils accaparé l’ensemble des unités d’habitation destinées en principe à tous les habitants des trois communes relevant de la tutelle administrative de la daïra ?», a déclaré un citoyen de Benfréha qui accuse les élus de sa commune de ne pas avoir défendu leur cause. Il y a lieu de souligner dans cet ordre d’idées, que les membres de l’exécutif communal de Gdyel ont argué leur décision par le fait que l’assiette devant abriter les futures unités d’habitation est implantée sur le territoire de leur commune.
Cette démarche est toutefois contestée par les souscripteurs des deux communes lésées, qui disent fonder de grands espoirs sur une éventuelle réaction des services de la wilaya pour réparer l’injustice dont ils estiment être victimes. Il est à rappeler également que la seule commune de Benfréha qui a ouvert dès le lancement du programme pour le recueil des souscriptions, a reçu l’adhésion de pas moins de 400 citoyens résidant dans les localités de Benfréha, Menatsia et Hassiane Toual. Un site aurait été même proposé par les élus de cette collectivité locale pour l’implantation d’une partie de la quote-part qui lui aurait été réservée avant qu’elle ne soit abandonnée pour des raisons qui demeurent obscures. Le programme dit logement public aidé, par abréviation LPA a été lancé par l’état dans le but de diversifier les offres d’accès au logement particulièrement en raison de la très forte tension constatée sur le logement social. Le LPA est notamment destiné aux citoyens faisant partie des couches moyennes de la société. La formule qui dans un passé ciblait principalement les « citadins » semble avoir gagné les citoyens des zones rurales comme en témoigne le large engouement des habitants des communes de l’arrière-pays oranais comme Hassi Bounif , Hassi Ben Okba , Benfreha et Hassi Mefsoukh ,où des centaines de demandes on t été enregistrées.
Source: l’Echo d’Oran