Cette hausse va s’opérer sur les versements mensuels pour un appartement de type F3 qui est, actuellement, cédé à 2,1 millions de dinars et 2,7 millions de dinars pour les F4.
“Les prix des logements AADL connaîtront une augmentation raisonnable de l’ordre de 20%, tout au plus, du coût initial”, a déclaré, jeudi, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, à l’intention des souscripteurs du programme AADL 2 (2013). Dans des déclarations à la presse en marge d’une séance du Conseil de la nation dédiée aux questions orales, le ministre précisera que “le taux précis est encore à l’étude au ministère des Finances et sera appliqué sur le montant des versements mensuels après réception du logement”.
En somme, la valeur des quatre tranches que les souscripteurs auront à payer avant la remise des clefs reste inchangée pour les appartements de type F3 estimés actuellement à
2,1 millions de dinars et des F4 à
2,7 millions de dinars. “Rien ne justifie le maintien des prix actuels alors que le coût de réalisation a fortement augmenté”, a soutenu Tebboune expliquant : “Notre engagement à appliquer le programme du président de la République ne nous permet pas de nous arrêter devant des entraves financières”, a-t-il encore argué. Concernant les versements mensuels, le ministre a expliqué qu’ils seront comptabilisés sur la base du nombre d’années de paiement retenues par le postulant faisant état de la possibilité pour ce dernier de payer l’intégralité du prix du logement et d’obtenir l’acte directement. Répondant à la question d’un membre du Conseil de la nation sur la cession des logements sociaux, le ministre a fait savoir qu’il a été décidé de régulariser la situation des occupants de logements qui ont bénéficié du désistement d’un proche bien que la loi n’autorise pas une telle démarche. La cession lancée en 2013 connaît des lenteurs. Selon les chiffres avancés par le ministre, seules 156 000 unités sur un ensemble de 571 000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été cédées.
En dépit des mesures adoptées pour éliminer les entraves administratives, l’opération avance lentement, raison pour laquelle le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements sociaux vendus ou loués contrairement à la loi.
Les résultats de l’enquête préliminaire font état de près de 140 000 logements sur le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires initiaux, a poursuivi le ministre pour qui ce chiffre peut atteindre les 250 000 unités. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en place une cellule composée des représentants des ministères de l’Habitat, de l’Intérieur et des Finances.
Cette cellule a autorisé la régularisation des cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d’un des membres de la grande famille, selon les propos du ministre qui a ajouté que les autres cas n’ont pas encore été tranchés.
Nabila SaÏdoun/APS