Construits à Aïn Sfiha et Abid Ali, des coins de la périphérie sud de la capitale des Hauts-Plateaux, 5 290 nouveaux logements, dont 3 700 logements publics locatifs (LPL) ne sont pas accompagnés du moindre équipement public.
Vraisemblablement, les initiateurs d’un pôle urbain où éliront domicile au bas mot 21 000 personnes ont mis la charrue avant les bœufs, car ce dernier ne dispose d’aucune commodité.
Pour l’illustration, les deux sites, dont une petite partie d’Abid Ali est occupée par des dizaines de familles, n’abritent pas d’espaces commerciaux, de salle de soin, de salle de sports, d’une maison de jeunes, d’un espace culturel, d’une crèche, d’un poste de police, d’une pharmacie, d’un cabinet médical et autres.
En matière d’établissements scolaires, c’est la dèche. Hormis une école primaire attendant ses potaches, la nouvelle zone attend l’inscription d’un CEM et un lycée. Les collégiens et les lycéens des nouveaux sites devront galérer pour une longue période.
Les enfants du premier palier ne sont pas mieux lotis. D’autant que les deux écoles qui devaient être réalisées par les entrepreneurs par le biais du «volontariat» font le moins que l’on puisse dire du surplace. Perdurant depuis de longs mois, cette situation n’offusque personne.
Au grand dam des habitants confinés dans deux immenses cités-dortoirs qui manquent du strict minimum. Ayant montré ses limites et ses dégâts, l’expérience de la gigantesque cité Ali Mendjeli de Constantine est rééditée à Sétif où le bien-être et la sécurité des citoyens sont le cadet des soucis des concepteurs de ces «cubes à béton».
Elwatan du 24.02.2020