Dans le cadre de la lutte contre la bidonvilisation, une dizaine de constructions illicites ont été démolies par les services techniques de la commune, a-t-on appris de sources proches de la wilaya. Les constructions avaient été érigées sur le domaine public au niveau des localités de Kharrouba et Haï Chahid Mahmoud. Cette opération a permis aux services de la commune de récupérer l’assiette foncière qui sera consacrée à la réalisation de projets structurants au profit de la collectivité. Pour rappel, six constructions illicites près des plages «Saint Michel» et «Djenane Kroum» dans la commune d’Arzew ont fait l’objet de démolition, de même qu’il a été procédé à la fermeture de 10 caves d’immeubles d’habitation à haï «Emir Abdelkader» dans la même commune qui ont été squattées par des indus occupants. En outre, l’an dernier, plus de 70 constructions illicites dans la wilaya d’Oran ont été démolies dans le cadre de la lutte contre ce type d’habitat indécent.
Un récent rapport des services de l’urbanisme, présenté en présence du wali et des élus locaux et des représentants de l’exécutif local, relève une hausse inquiétante des constructions illicites dans de nombreuses communes de la wilaya, notamment celles situées dans la région Est d’Oran. Ainsi, le document fait état de plus de 40.000 constructions illicites réparties sur 13 communes. Le quartier des Planteurs, relevant du secteur urbain Sidi El Houari, représente la plus grande concentration de ces constructions avec pas moins de 20.000 habitations, sachant que ce même quartier a bénéficié d’un programme spécial de 12.000 logements, lancé en 2001 par le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, et qui a permis le relogement de près de 5.000 familles dans de nouvelles cités. Les 6.000 logements restants sont en cours de réalisation dans les communes d’Oued Tlélat, Misserghine et Aïn El Biya. Le même rapport indique que 21.089 baraques et constructions illicites ont été érigées dans 47 localités réparties entre 13 communes, à leur tête Sidi Chahmi avec 1.653 habitations, Es-Sénia (2.012), Mers El Kébir (931) et Aïn El Biya (380). Cet état des lieux fait ressortir, par ailleurs, une avancée dans la démolition des sites abritant des constructions illicites depuis 2007.
L’on croit savoir à ce propos que 25 bidonvilles, qui contenaient 15.058 habitations, ont été totalement éradiqués. Les plus importantes opérations ont été menées notamment dans les localités de Hassi Bounif, qui a vu la démolition de 3.000 constructions, dont les occupants ont été relogés, et à Sidi El Bachir où 1.600 familles ont bénéficié à leur tour de logements sociaux. Vient ensuite le quartier des Planteurs qui a vu le relogement de 4.000 familles et les douars appelés «Virage» à Aïn El Beïda, «Douma», la ferme de Khemisti et le bidonville qui avait poussé près de l’hôtel Hayat Regency. Durant ces trois dernières années, la wilaya d’Oran a relevé de grands défis en matière de mise en œuvre de la politique de l’Etat visant à lutter contre l’habitat précaire. Elle a réalisé un bond qualitatif sur le plan de la mise en œuvre d’importants programmes et projets colossaux de logements, notamment ceux programmés au titre du social locatif (LPL). Les autorités de wilaya veillent à réaliser «une ville moderne sans précarité» conformément aux instructions du président de la République et ce dans la perspective des prochains rendez-vous que doit abriter la capitale de l’Ouest. «Oran ne peut accueillir une manifestation de la taille des Jeux méditerranéens avec des atteintes environnementales ou urbanistiques», avait indiqué Mohammed Saber, ex-DG de l’Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI). Il a rappelé que la coordination des efforts entre l’ensemble des acteurs a contribué largement à impulser la cadence de la réalisation et la livraison des logements sociaux pour leur réception aux dates fixes. Cette même coordination a permis de résoudre les problèmes rencontrés par des comités qui siègent périodiquement et en permanence.
Lequotidien d’oran du 6.7.2020