Les demandeurs de logements sociaux de la formule dite «à points» sont montés, hier, au créneau pour dénoncer le non affichage de la liste des bénéficiaires de ce programme. Ils étaient quelque 300 demandeurs à se rassembler, hier, devant le siège de la daïra en exigeant plus de transparence de la part des autorités locales. Les contestataires venus nombreux, exigeant des éclaircissements, ont bloqué l’accès à la daïra. Selon leur représentant M. Riahi, on saura que les demandeurs ont été surpris de voir que la liste des bénéficiaires n’a pas été affichée alors que le wali a promis de distribuer ces logements le 20 août. «Nous n’avons même pas le temps d’introduire des recours et nous ignorons également le nombre des logements qui seront distribués», indique-t-il. Une situation de flou qui a contraint les demandeurs de logements dont la majorité avait déposé leurs dossiers dans les années 70 et 80, à recourir à la protestation, en réclamant plus d’informations et une prise en charge de leurs préoccupations. Dans l’après-midi, un groupe des contestataires devait être reçu par le chef de la daïra d’Oran.
La wilaya d’Oran a bénéficié d’un programme de 6.800 logements sociaux selon la formule «à points» répartis à travers quelques daïras. Plus de 80.000 demandes de logements sociaux ont été recensées dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, une commission de wilaya avait été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Les postulants ont été convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers.
Les services de la wilaya avaient également aménagé des bureaux spéciaux dans les secteurs urbains afin de permettre aux demandeurs de logements d’avoir toutes les informations sur leur dossier ou sur toute pièce manquante. D’autre part, les chefs de daïra ont été instruits pour suivre de près les enquêtes ménages. Ce qui permettra d’avoir une banque de données précises et détaillées sur les demandeurs de logements. Selon des sources bien informées, on saura que les enquêtes ménages ont été ficelées pour les demandeurs de logements dont les dossiers ont été déposés entre 1974 et 2011. Concernant ceux déposés entre 2012 et 2014, ces derniers sont en cours d’étude.
le quotidien d’oran