Depuis près d’un mois des commissions mixtes chargées d’étudier les dossiers des demandeurs de logements sociaux, entament des enquêtes au niveau de plusieurs quartiers répartis sur sept secteurs urbains, a-t-on appris hier de sources proches de l’APC d’Oran. Selon des sources proches de la commune d’Oran, plus de 12.000 familles sur les 40.000 concernées par les enquêtes, ont été contrôlées par les commissions mixtes au niveau des secteurs urbains, dans le cadre de l’opération lancée il y a plus d’un mois et qui se poursuit toujours. A ce titre, nos sources indiquent que des bureaux spéciaux ont été mis en place au niveau des secteurs urbains pour programmer les sorties des équipes chargées des enquêtes ménages vers toutes les familles ayant déposé un dossier pour un logement social dans le cadre de la formule à point. A ce titre, les services de la daïra ont indiqué que plus de 40.000 familles ayant déposé un dossier pour un logement dans le cadre de cette formule sont concernées par cette enquête. Nos sources indiquent qu’après l’étude de plus de 90.000 dossiers de demandeurs, entamée avant cet été, la commission de wilaya a exclu plus de 50.000 demandes pour diverses raisons. Les 42.107 dossiers restants après l’opération d’assainissement feront l’objet d’une enquête approfondie, menée par des commissions installées au niveau de chaque secteur urbain. Nos sources indiquent que chaque secteur urbain a mis en place des commissions, présidées par le directeur du secteur et qui auront pour mission d’enquêter auprès de toutes les familles concernées au niveau de leur secteur. L’ex-wali d’Oran, Mouloud Cherifi, a annoncé, à l’occasion d’une rencontre qu’il a présidée en présence des éléments des brigades chargées des enquêtes au niveau des secteurs urbains, le retour de l’attribution du logement social, notamment dans la commune d’Oran, après l’achèvement des enquêtes de terrain qui devront définir les besoins des habitants de la commune. Il a expliqué à ce sujet que le quota dont bénéficiera la wilaya d’Oran et ses grandes communes sera conséquent, sans donner plus de détails ni de chiffres. La dernière opération de distribution de logements sociaux, à l’indicatif de la commune d’Oran remonte à l’année 1996, selon les déclarations de l’ex-wali. Le programme de logements sociaux a été remplacé «provisoirement» par le programme de résorption de l’habitat précaire (RHP). M. Cherifi avait rappelé que depuis cette date, la priorité a été accordée au programme RHP sachant que la situation a provoqué une pression terrible sur le logement social, suscitant parfois la colère des populations. Dans sa communication avec les membres des équipes chargées des enquêtes, l’ex-wali a insisté sur la crédibilité, la responsabilité, la transparence pour faciliter la mission des membres de la commission chargés du logement social, ainsi que gagner la confiance des citoyens et à ne pas céder aux pressions d’où qu’elles viennent. « Il appartient aux enquêteurs de récolter le maximum de demandes de logements sociaux et de prendre le temps nécessaire pour faire leur travail dans les règles de l’art et ce, pour permettre à chacun d’avoir son droit, le tout pour faciliter le travail de la commission de la wilaya en charge du logement social et les commissions existantes au niveau des daïras, a ajouté le même responsable. Pour sa part, le chef de daïra d’Oran, Mourad Rahmouni, avait souligné que le gel des attributions de logements sociaux remonte à 1996, une situation qui a créé un grand cumul de demandes de cette formule de logements, estimées à près de 99.700 dossiers durant les dernières années. Après assainissement des listes, le nombre de dossiers est passé à 37.430 pour se stabiliser, en dernier ressort et après étude des recours, à 42.107 dossiers. Les enquêteurs sur le terrain ont assuré que tous les renseignements sur la demande de logements soient consignés dans le document technique réalisé en deux volets, photocopiés et gardés chez eux, pour les besoins de l’enquête, en cas de déplacement, rappelant que le système de notation des dossiers est lié aux conditions d’hébergement. La priorité sera accordée aux habitants des caves et des centres de transit, à l’exemple de quelques écoles qui abritent exceptionnellement des familles en attente de leur relogement, a-t-on précisé.
Source : Le quotidien d’oran du 18.11.2019