Les habitants des localités de Mehdia et Chekalil relevant de la commune de Oued Tlélat et qui se considèrent comme des zones d’ombre revendiquent l’amélioration de leur cadre de vie. Les habitants lancent un énième appel aux autorités communales leur demandant de prendre en considération leurs doléances. Les revendications sont les mêmes: manque d’infrastructures routières, pas d’eau, pas d’électricité, pas de gaz, l’aménagement urbain inexistant, le problème de logement… A Mehdia en plus du problème de l’absence du réseau d’assainissement, les habitants souffrent du problème lié à l’absence des actes de propriété depuis plusieurs années. Ils réclament la régularisation de leur situation. Il s’agit en grande partie des habitations réalisées dans le cadre de l’auto-construction. Le manque de transport empoisonne leur quotidien, affirment les riverains. Le déplacement vers le chef-lieu de la commune ou vers Oran est un véritable casse-tête en l’absence de moyens de transport, individuels ou collectifs, selon les témoignages recueillis.
« Ce mal est subi quotidiennement par les habitants qui parfois ne trouvent même pas un moyen pour se déplacer. Le transport est insuffisant et irrégulier. C’est un véritable calvaire au quotidien », affirment-ils. De leur côté, les transporteurs clandestins ont saisi l’occasion pour imposer leur diktat et doubler le prix de la course, sans tenir compte de la situation du citoyen, mais sans les clandestins, ils ont d’énormes difficultés pour rejoindre leur travail ou effectuer des courses. «C’est un véritable calvaire pour les gens qui travaillent ainsi que pour les étudiants. Il y a un manque flagrant de moyens de transport qui occasionne des désagréments énormes aux habitants », raconte un citoyen. «On est constamment à la recherche de moyens de locomotion. On attend parfois de longues heures dans l’espoir d’en trouver soit pour aller au travail ou pour revenir le soir». Nombreux aussi sont agriculteurs qui réclament l’électrification agricole et rurale. Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des habitants de ces localités semble plus qu’urgente.
De leur côté, les responsables communaux de Oued Tlélat affirment que plusieurs mesures ont été prises pour améliorer le cadre de vie des habitants de ces localités. Une fiche technique a été élaborée pour la réalisation du réseau d’assainissement. L’opération sera prise en charge par la wilaya. Une fois les travaux du réseau d’assainissement achevés, il sera question d’installer le réseau d’alimentation en gaz de ville. Pour ce qu’est du problème des actes de propriété, les mêmes services ajoutent que comme il s’agit d’habitations construites sur des terres agricoles, la décision ne revient pas à l’APC mais une commission nationale. Concernant le renforcement du transport public, les mêmes services disent être ouverts à toute proposition.
Ces deux localités figurent parmi les zones d’ombre de la commune de Oued Tlélat. En effet, dans le cadre des mesures prises pour améliorer le quotidien des habitants des zones d’ombre, des projets de développement et d’amélioration urbaine seront lancés au niveau des quelques localités et notamment les zones d’ombre de cette commune. Pour la concrétisation de ces actions, Oued Tlélat a bénéficié d’une enveloppe de 3 milliards de centimes. La wilaya d’Oran compte 133 zones d’ombre où des opérations de développement sont en cours pour améliorer le cadre de vie des citoyens avec une autorisation de programme de 4,25 milliards DA, qui s’inscrivent dans le cadre des divers programmes sectoriels et centraux, plans communaux et budget de wilaya. Le nombre d’opérations enregistrées dans le cadre de la prise en charge des zones d’ombre dans la wilaya est estimé à 502.
Le quotidien d’oran du 15.11.2020