Le prix du mètre carré, la formule de paiement et la qualité des matériaux de construction figurent parmi les points que ne cessent de dénoncer les souscripteurs à la formule LPP (logement public promotionnel) à Oran.
Pour faire entendre leur voix aux responsables, les concernés viennent de publier une lettre ouverte. Dans cette requête, les signataires expriment «une immense déception et une grande inquiétude vis-à-vis de l’évolution de ce programme, et ce, sur plusieurs points comme le prix du mètre carré qui ne cesse d’augmenter d’une déclaration à une autre». Pour eux, «le prix du mètre carré passé de 80 000 à 96 000 DA avoisine celui proposé par des promoteurs privés dans certaines régions. Ces derniers proposent des logements entre 95 000 et 100 000 DA le mètre carré avec toutes les commodités, parking, aire de jeux, chauffage, climatisation, cuisine équipée, entre autres, et ce n’est pas le cas pour nos logements dont le prix du mètre carrée est bien loin du prix annoncé lors du LPP, alors que l’Etat dit ne pas faire de bénéfice sur cette formule».
Les représentants des souscripteurs demandent aux pouvoirs publics «de bien réétudier ce prix par localité, par franchise ou exonération de TVA». Ils revendiquent aussi un autre mode de paiement qui corresponde aux moyens de la plupart d’entre eux, surtout que «le passage par la banque à défaut de paiement cash ou en espèces gêne une grande partie parmi eux et peut pousser certains au désistement». Devant cet état de fait, ils recommandent «une formule sans intérêt et cela, soit par paiement selon la formule similaire à l’ADDL (par tranche annuellement), soit la formule de crédit à 0% d’intérêt, ou par l’achat du bien via la banque CPA directement (marché conclu entre ENPI banque), faculté de se créditer directement auprès d’une banque islamique», peut-on lire dans leur requête.
Les signataires dénoncent aussi la qualité des logements qui «ne correspond en aucun cas à cette formule ‘haut standing’, le plan architectural mal conçu en plus de l’absence d’ascenseurs pour les immeubles R+5 sous prétexte de la réglementation».
Source : Elwatan du 16-05-2016