Les jours se suivent et se ressemblent pour les souscripteurs des projets LPA de Belgaid, qui tardent à voir le bout du tunnel. Bien que les travaux ont été lancés fin 2013, ces projets sont encore loin d’être achevés. Ce sont donc six longues années d’attente et de souffrance pour les souscripteurs des différents projets (154D/159/197/121), dont la plupart ont payé pourtant cash leurs habitations. Pris en otages par les promoteurs et lassés des promesses lénifiantes de l’OPGI d’Oran, plusieurs d’entres eux se sont organisés pour faire entendre leurs voix, d’une manière organisée et pacifique, il faut le préciser.
D’ailleurs, des représentants de projets ont été accueillis à la wilaya récemment, où des promesses leur ont été faites par le premier magistrat de la ville, qui a ordonné l’installation d’une commission de suivi de ces projets. Hélas, quasi deux mois après cette réunion, ladite commission composée de représentants de wilaya, des cadres de l’OPGI et quelques souscripteurs, tarde à appliquer les instuctions du wali Mouloud Chérifi, qui a été pourtant clair à ce sujet, à savoir relancer les chantiers en souffrance, accélérer la cadence des travaux et lever les contraintes administratives entravant l’achèvement de ces logements. Selon des souscripteurs que nous avons contactés : « Ce retard est imputé directement à la passivité du maître de l’ouvrage, l’OPGI d’Oran en l’occurrence, et les entreprises réalisatrices », qui selon ces mêmes bénéficiaires « ont montré une volonté manifeste de ne pas achever les travaux, qui accusent déjà un retard énorme avec en sus des malfaçons et imperfections constatées au niveau de ce qui a déjà été réalisé ». Hier, nous avons appris qu’en marge d’une visite sur le terrain des logements AADL Misserghine, qui seront bientôt distribués, le wali Mouloud Chérifi s’est montré très irrité envers la commission suscitée et a haussé le ton pour que ses instuctions soient appliquées incessamment.
En tous cas, la situation actuelle ne prête guère à la satisfaction et la déception doublée par un sentiment de colère s’installe progressivement chez les souscripteurs.
Source : Le Quotidien D’oran du 29 juin 2019