En parallèle au suivi de ses chantiers de réalisation des logements au niveau de la wilaya d’Oran, l’Office de promotion et gestion immobilière (OPGI) poursuit la traque des mauvais payeurs. Selon des sources proches de l’office, une vaste opération a été lancée pour le recouvrement des créances auprès des locataires au niveau de la wilaya d’Oran. L’opération concernera à la fois les locataires des immeubles et des commerces, indiquent nos interlocuteurs. Ces derniers signalent qu’à l’instar des précédentes opérations lancées par l’office, les mauvais payeurs ont été répartis en trois catégories, à savoir ceux qui cumulent des arriérés de loyers depuis plus de six mois et qui feront l’objet de poursuites judiciaires s’ils ne règlent pas leurs arriérés après les mises en demeure qui leur ont été adressées. Il y a ensuite ceux qui n’ont pas réglé leurs loyer depuis trois mois et qui recevront des mises en demeure avec des dates butoirs pour le paiement de leur créances et, enfin, la catégorie de ceux qui n’ont pas réglé leur dû pendant moins de trois mois. Ces derniers recevront des lettres de rappel les sommant de se rapprocher des différentes agences pour s’acquitter de leurs dettes.
Même si l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) préfère régler à l’amiable les arriérés de loyers des locataires, notamment via un paiement par tranches, les créances impayées sont, néanmoins, très importantes. Selon des bilans rendus publics l’été dernier, les créances impayées de l’OPGI d’Oran avaient alors atteint les 72 milliards de centimes. Durant cette même période, l’OPGI avait mis en place un plan d’action visant à récupérer ses créances cumulées auprès des mauvais payeurs à travers le territoire de la wilaya. Dans ce cadre, pas moins de 1.400 locataires avaient fait l’objet de poursuites judicaires. Après l’instauration de ces mesures, l’OPGI d’Oran a pu récupérer 1,5 milliard de centimes. L’OPGI gère un parc de près de 31.000 logements et 1.800 locaux commerciaux. Il calcule son loyer à raison de 25 DA le m². Ainsi, le F2 est loué à 1.250 DA le mois, le F3 à 1.700 DA et le F4 à moins de 2.000 DA. Des tarifs jugés dérisoires par rapport à ceux appliqués dans le secteur privé.
Selon le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, le taux de recouvrement des loyers auprès des locataires de logements gérés par les Offices de promotion et de gestion immobilière sur tout le territoire national ne dépasse pas les 35%. L’OPGI accorde toutes les facilités aux locataires pour les inciter à payer les arriérés de loyers suivant un calendrier et par tranches.
Source : Le quotidien d’Oran