Près de neuf ans après l’abandon, en 2005, du chantier des 316 logements sociaux participatifs de Haï Akid Lotfi, suite au décès du promoteur privé et de l’incapacité de ses héritiers à achever les travaux, l’office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya d’Oran vient de reprendre le chantier en désignant, il y a quelques jours seulement, quatre entreprises locales pour finaliser les travaux RAR (reste à réaliser), a-t-on appris de sources autorisées. Il s’agit, en fait, de 256 unités. Un second avis d’appel d’offres sera prochainement lancé pour les 176 logements restants et ce après que le premier ait été déclaré infructueux.
Le site des 316 unités LSP avait été confié à l’office suite à une décision du chef de l’exécutif après le transfert du terrain de ce site à la direction des domaines fin 2012. Un arrêté avait été signé pour donner droit à la direction des domaines de disposer en tant que propriétaire légal du terrain où est implanté le projet. L’office a ainsi lancé en 2013 les procédures de reprise. Il avait mené, en juin dernier, une vaste opération pour l’enlèvement des déblais (débris de construction, boue, gravats ) et le nettoyage du site. Les engins lourds abandonnés par l’ancien promoteur au niveau du site, qui constituaient un danger pour la sécurité des habitants, avaient été aussi transférés après la signature par les services de la wilaya d’une réquisition autorisant la levée de ces engins. La levée des engins avait été menée par les services de la commune. Presque toutes les contraintes techniques et juridiques avaient été levées par les services concernés pour la reprise des travaux dans ce site.
Une seule entrave demeure, cependant, à ce jour. Plus d’une centaine de logements semi-achevés de ce site sont occupés par des souscripteurs qui avaient décidé d’occuper les lieux après avoir désespéré de la reprise des travaux. Ces souscripteurs avaient dépensé de grandes sommes pour rendre ces logements habitables, précise-t-on. Ils se sont constitués en association pour défendre leurs intérêts. Les souscripteurs, qui avaient déposé leurs dossiers en 2001, s’étaient trouvés, dès 2005, en plein milieu d’un imbroglio administratif et juridique après le décès du promoteur qui a eu comme conséquence directe l’arrêt net des travaux. Il est à noter que l’OPGI devra également lancer incessamment les travaux de réalisation de deux tours dans le cadre de ce même site englobant quelque 160 logements qui sont toujours au stade de terrain vague.
Pour rappel, plusieurs mouvements de protestation avaient été observés par les souscripteurs pour dénoncer la lenteur dans la réalisation du reste du programme. En 2009, des souscripteurs avaient décidé de s’installer dans les logements qui manquaient de toutes les commodités. Sans eau, ni électricité, ni sanitaires, ni ascenseurs, ni carrelage, ni revêtement des murs ces logements ont été habités par leurs propriétaires dans un état lamentable.
source: le quotidien d’Oran