Des dizaines d’habitants du site des 1.300 logements AADL du pôle urbain Ahmed Zabana de Misserghine ont organisé hier un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d’Oran. Selon le représentant des habitants, le recours à cette action de protestation est dicté par un cumul de problèmes qui empoisonnent le quotidien des habitants. Les protestataires dénoncent l’insécurité, le manque latent de transport, la dégradation du réseau de voirie, l’absence de commerces, etc. Notre interlocuteur affirme que des centaines de bénéficiaires du programme AADL 2 du pôle urbain Ahmed Zabana sont abandonnés depuis novembre dernier dans un «no man’s land» sans aucun équipement d’accompagnement. «Des robinets sont souvent à sec dans de nombreux îlots, l’éclairage public est inexistant, la collecte des déchets n’est pas assurée, l’insécurité est totale, le transport est presque absent… Pas loin qu’hier une jeune fille a été agressée», assure notre interlocuteur. «Les défaillances rencontrées au quotidien par les nouveaux relogés sont nombreuses, ce qui a poussé les habitants à organiser ce sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer ces défaillances et exiger l’intervention du chef de l’exécutif». Le représentant des habitants indique que des membres du comité ont été reçus par le SG de la wilaya d’Oran. «Nous avons été reçus par le SG qui nous a demandés de mettre par écrit nos doléances qui seront étudiées. Mais nous ne croyons plus aux promesses, nous exigeons du concret.
Il faut signaler que les souscripteurs des 1.300 logements AADL ne sont pas à leur première action de protestation, puisque des sit-in ont été tenus à maintes reprises pour inciter les responsables à se pencher sur leur cas. Outre ces problèmes, les concernés avaient réclamé dans un précédent rassemblement devant la wilaya l’ouverture d’une enquête urgente sur la qualité des travaux des logements location-vente dans ce site. Les premiers relogés ont en effet relevé de graves malfaçons dans la maçonnerie, la menuiserie et la peinture. Dans certains logements, les malfaçons sont constatées à vue d’œil. Des travaux bâclés, des matériaux de qualité médiocre, des défauts dans l’installation des VRD…la liste des défaillances relevées est longue. Les protestataires ont aussi dénoncé le retard dans la finalisation des travaux de VRD en raison de lenteurs administratives et la non régulation de la situation de milliers de souscripteurs de ce pôle. Outre la dégradation des conditions d’hygiène, les nouveaux habitants souffrent de perturbations fréquentes d’approvisionnement en eau potable. Il y a aussi l’absence de l’éclairage public et l’inexistence de commerces et d’équipement public (écoles, Sûretés, dispensaires…).
Source : Le quotidien d’oran du 22.01.2020