Une nouvelle polémique vient d’éclater à l’occasion des opérations de relogement des familles sinistrées ou vivant dans des immeubles du vieux bâti.
Après le scandale des logements de type F1 réalisés dans les quotas de l’ancien programme social et pour lesquels le président de la République avait mis en garde les responsables locaux quant à l’éradication de ce type de logements, voilà que des attributions paradoxales provoquent, encore une fois, la colère des familles. En effet, au niveau de certains quartiers de la ville, les relogements ont été contestés par de nombreuses familles qui ont été contraintes à vivre dans des espaces très réduits et à partager leurs logements avec leurs enfants mariés. En effet, des familles qui se sont déplacées au siège de notre rédaction ont tenu à dénoncer ce qu’elles qualifient de dysfonctionnement et d’injustice dans l’attribution des logements sociaux. Nos interlocuteurs indiquent que lors de la dernière opération, deux à trois familles ont été entassées dans un seul logement de type F3. De nombreuses familles ont, à ce titre, déposé des recours depuis plusieurs mois auprès de la commission de daïra qui n’a toujours pas statué sur leur cas. C’est le cas des familles de l’habitation sise au 08 rue Benaalia Hasnia à Eckmühl. Selon les occupants de la bâtisse, trois familles vivent depuis plus de 43 ans dans deux appartements séparés qui disposent d’entrées indépendantes et de compteurs d’électricité pour chaque appartement. « Nous avons été surpris lors du passage de la commission chargée de l’attribution des logements lorsque nous avons été attributaires en avril 2016 d’un seul logement de type F3 pour les trois familles qui occupent l’habitation. Pourtant, lors des enquêtes ménage en novembre 2015, nous leur avons remis tous les documents nécessaires, à savoir les livrets de famille, la résidence, la carte nationale, les photos des chefs de famille et les quittances d’électricité », affirme un père de famille. Ce dernier ajoute qu’actuellement, ils se retrouvent dans une situation pire que celle qu’ils vivaient auparavant, contraints de vivre à plus d’une quinzaine de membres dans un espace réduit. «Nous avons adressé une requête à Monsieur le Wali le 25 avril 2016 en fournissant tous les documents nécessaires. Un courrier a même été transmis à la wilaya d’Oran par le Premier ministre pour la prise en charge de notre problème, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. Le pire, c’est que toutes mes demandes d’audience pour expliquer notre cas au wali n’ont pas abouti», assure notre interlocuteur. D’autres démarches ont été entreprises auprès du secteur urbain mais en vain. « Nous tenons à lancer un appel au wali d’Oran pour qu’il délègue une commission pour constater si nous méritons ou non un relogement. Aujourd’hui, nous n’avons d’autre recours qu’une intervention directe du premier responsable de la wilaya et nous espérons qu’il sera attentif à notre appel », concluent les familles concernées.