Le directeur de l’unité de l’OPGI concède que le vide juridique et le manque de communication ont créé cet imbroglio et il estime que les copropriétaires sont sous l’égide de l’OPGI pour la prise en charge des grands travaux.
Des mises en demeure ont été adressées, cette semaine, par les services de l’OPGI aux nouveaux propriétaires de logements acquis dans le cadre de la cession-vente initiée par les pouvoirs publics en faveur des locataires. Cette formule, qui a été bien accueillie par les familles, a eu un succès retentissant au sein d’une importante frange de notre société ravie d’accéder à la propriété. Cependant, cette joie s’est estompée puisque l’OPGI réclame le paiement des frais des charges à ses anciens locataires.
Un retraité résidant à la cité Champ de manœuvres s’est rapproché de nous pour interpeller les pouvoirs publics et notamment le ministre de l’Habitat : “J’ai l’acte de propriété et le livret foncier délivrés par la direction des Domaines voilà cinq années et j’estime que mon nouveau statut me dispense du paiement des charges mensuelles exigées par mon ancien logeur. Ce dernier me réclame le versement de plus de 14 000 DA bien que les 24 occupants de chaque bâtiment se cotisent pour payer la facture de la minuterie à Sonelgaz et les prestations de la femme de ménage que nous avons recrutée ! J’estime que c’est une arnaque et je récuse le diktat de l’OPGI !” D’autres citoyens concernés abondent dans le même sens et exhibent les mises en demeure où il leur est demandé de s’acquitter des arriérés des frais des charges faute de quoi, ils s’exposeraient à des poursuites judiciaires.
Dans un souci d’éthique déontologique, nous avons contacté le directeur d’unité de l’OPGI qui est le signataire de ces mises en demeure. Ce dernier nous explique que “ces messieurs sont des copropriétaires et ils sont toujours nos partenaires ! En effet, nos services interviennent toujours pour des travaux de réhabilitation, de restauration et d’assainissement car ces copropriétaires ne sont pas en mesure de prendre en charge des dépenses exorbitantes. À titre illustratif, les frais d’étanchéité d’un immeuble coûtent la bagatelle de 100 millions de centimes et nous avons programmé une vaste opération pour préserver le patrimoine immobilier. D’autre part, nous avons effectué un recensement exhaustif de tous les bâtiments dont les vide-sanitaires sont obstrués ou inondés et nous avons lancé un appel d’offres pour concrétiser ce projet. Nous sommes en contact avec la DAL pour nous permettre de percevoir la taxe d’habitation qui contribuera au financement de ces opérations onéreuses !” Notre interlocuteur, Boussaha Guetatlia, concède que le vide juridique et le manque de communication ont créé cet imbroglio et il estime que les copropriétaires sont sous l’égide de l’OPGI pour la prise en charge des grands travaux. Il saisit cette opportunité pour inviter ces derniers à se rapprocher de ses services aux fins de s’acquitter de leurs arriérés par le biais d’un échéancier avantageux.
Source: Liberté