Lorsque le nombre de demandes de logements, tous types confondus, dépasse les 27.000 contre une offre avoisinant à peine les 4.000 logements, on peut alors aussi bien remettre en cause la stratégie mise en place pour une résorption de la crise de logement que l’insuffisance des projets de construction en la matière, qui peinent à suivre les objectifs envisagés en ce sens. En d’autres termes, c’est ce qui expliquerait également le grand mécontentement des demandeurs de logements, dont le nombre aura vertigineusement augmenté durant ces deux décennies, alors que les attributions, pourrait-on dire, étaient encore très discrètes, en raison des quotas attribués à la wilaya. Des attributions de logements, notamment de type social, souvent retardées par ces milliers de recours et dont l’examen par la commission en charge de cette opération, nécessite le plus souvent bien plus de temps que celui en vigueur. Une situation similaire a également été vécue lors de la publication de la liste des bénéficiaires de lots de terrain à bâtir. Pourtant, vous dira-t-on, ce n’est point l’espace qui manquerait à travers tout le territoire de la capitale du sud-ouest, en plein essor, et dont seul un plan directeur de développement plus adéquat permettrait de mieux gérer cette crise de l’immobilier, dont bien de déboires remontent à plusieurs années, lorsque l’agence foncière, à titre d’exemple, a gelé l’attribution de terrains à bâtir. Néanmoins, avec la relance du programme logements LPL, 790 unités, et dont le gel date de 2014, pour des raisons de gestion, seront incessamment relancées par l’OPGI de Béchar, qui a d’ailleurs déjà entrepris la réinscription de ce projet au niveau de la tutelle. Avec la nouvelle prérogative des commissions d’attribution de logements des daïras et sitôt les 60% de l’avancement des travaux de réalisation de ces logements atteints, les postulants à ce type de logements, retenus par les commissions d’attribution de logement, après étude des dossiers, se verront avisés par une pré-affectation. L’office de promotion et de gestion immobilière s’assigne également la mission de relancer tous les programmes de logements, ayant accusé un retard dans leur concrétisation. Par ailleurs, sur les 952 autres logements publics locatifs à l’arrêt depuis plusieurs mois pour résiliation de certains marchés, 800 viennent d’être relancés. Quant aux retards qui incombent le plus souvent aux entreprises de construction, ceux-ci sont mis sur le compte de l’éloignement des communes et l’implantation du siège des entreprises. Afin d’éviter de tels désagréments, les constructions collectives à caractère social seront désormais et exclusivement autorisées dans la commune de Béchar et les constructions individuelles aux communes éloignées.
Source: El Moudjahid du 24/01/2019