Quinze ans après le lancement du projet des 108 logements de type LPA implanté à l’unité de voisinage (UV2), à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, les souscripteurs attendent toujours l’achèvement du projet en question. Alors que ce dernier a fait l’objet de plusieurs visites des autorités locales dont le directeur de logement, les souscripteurs occupent depuis des mois, des appartements non achevés. “Je suis locataires depuis 11 ans, je ne peux plus payer le loyer, j’ai donc décidé d’emménager dans mon appartement même si le projet est encore en chantier”, nous a déclaré une mère de famille. Tout en ajoutant qu’elle a trouvé l’appartement dans un état lamentable. “J’ai dû faire des travaux pour pouvoir habiter avec mes enfants”, précise-t-elle. Par ailleurs, sans gaz, ni d’électricité, ni réseau d’assainissement, le promoteur a remis les clés à une dizaine de souscripteurs sans la présence d’un huissier de justice, ce qui est une infraction à la loi.
Pire, il a remis les clés aux souscripteurs qui ne correspondaient pas à celles qui sont mentionnées dans le contrat. “Mon apparentement se trouve dans un bloc qui n’est pas encore construit, le promoteur ma remis les clés d’un autre appartement et je me retrouve sans contrat”, témoigne l’un des souscripteurs. Sur les lieux, la situation est alarmante.
Aucune mesure de sécurité n’est prise par le promoteur. Ce dernier ne cesse de leur expliquer qu’il n’a plus les moyens financiers pour achever les travaux qui, faut-il le souligner, se font dans l’anarchie. Le promoteur justifie ce retard par le décès de son associé et le litige qui persiste depuis des années, avec les héritiers. En effet, les travaux ne correspondent pas au plan initial des logements. Des souscripteurs finalisent les travaux à leur charge et modifient à leur guise. Une fois les travaux achevés, le projet aurait-il un certificat de conformité ? Que fera la direction de la SDE et de la SEACO pour le raccordement du gaz, de l’électricité et de l’eau !
Notons que le chef de l’exécutif multiplie, depuis des mois, les visites d’inspection des projets de logements toutes formules confondues et qui traînent depuis des années.  La question qui se pose, les promoteurs exécutent-ils les instructions du wali ?

Source:Liberté

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