Après avoir bénéficié, il y a quelques mois, de logements sociaux au nouveau pôle urbain Mohamed Assami, situé à l’ouest de la ville de Biskra, et comptant plus de 2500 appartements réalisés par des entreprises nationales et chinoises, les habitants de ce nouveau lotissement urbain, appelé pompeusement «le nouveau Biskra», se croyaient enfin promus à une nouvelle vie dans une «cité radieuse» comportant toutes les commodités modernes et les aménagements nécessaires. Il n’en est rien. Leur déception est immense, semble-t-il.
C’est que les concernés et leurs familles aux revenus limitées se retrouvent dans une horrible cité-dortoir, très éloignée du centre-ville, dénuée de toutes les commodités, aménagements et équipements urbains et non desservie par les transporteurs publics, se plaignent-ils. «Il n’y pas d’éclairage public, ni de route goudronnée ; dès la tombée de la nuit, notre quartier devient lugubre et effrayant avec la présence de chiens errants, sans parler des poubelles s’amoncelant en l’absence des éboueurs de l’APC. Pour aller en ville, il faut débourser 250 ou 300 DA à des chauffeurs de taxi pour lesquels cette ligne n’est pas rentable ou à des clandestins patibulaires.
Comment des responsables du secteur de l’habitat peuvent-ils valider et cautionner de tels projets mettant les bénéficiaires dans des situations pires que celles dans lesquelles ils étaient avant d’avoir un logement dans cette cité ? Nous voulons des routes, de l’éclairage public, une station de transport public et de taxis privés et des aires de jeux.
Il faut croire que même avec l’obtention d’un logement social, le calvaire de simples familles ne prend jamais fin», a rapporté l’un de ces riverains. Ceux-ci sont visiblement déçus, mais espèrent, toutefois, des réactions des autorités locales pour au moins programmer des dessertes d’autobus pour ce nouveau pôle urbain, lancer un plan d’aménagement des routes et d’installation d’un éclairage public.
Hafedh Moussaoui el watan du 16.02.2020