La mission d’attribution de logements sociaux revient par la force de la loi à une commission présidée par le chef de daïra.
Une folle rumeur circule ces jours-ci dans la commune de Mouzaïa, faisant état de la distribution imminente par l’APC de logement sociaux locatifs. Depuis plusieurs semaines, des citoyens de la commune ayant eu vent de l’attribution d’un quota conséquent de 500 logements (200 à Oued Djer et 300 à Sidi Madani) affluent quotidiennement au niveau du siège de l’APC afin de mieux argumenter leur dossier et mieux justifier leur demande de logement auprès de certains membres de l’exécutif.
A la daïra, l’on rétorque au citoyen lambda que ses services ont été ‘’dessaisis’’ du dossier du logement. Si bien que ces demandeurs de logements qui sont reçus par les autorités locales sortent des bureaux des responsables locaux quelques peu déroutés, ne sachant plus à quel saint se vouer. En effet, si aux uns on leur assure que leurs dossiers seront étudiés avec tout le sérieux que cette opération implique et que leurs doléances seront prises sérieusement en charge, à d’autres, l’on explique que c’est à la daïra qu’il faut s’adresser concernant les logements.
Une opacité totale entoure cette éventuelle, si ce n’est pas virtuelle opération de distribution de logements et les citoyens avertis, doutent déjà de la régularité et de la sincérité de la démarche, celle d’octroyer à l’APC de Mouzaïa la lourde mission d’étudier et d’établir la liste des bénéficiaires de logements. Mission confiée selon la loi à une commission présidée par le chef de daïra.
En effet, l’arrêté ministériel du 11 Safar 1430,correspondant au 7 février 2009, fixant les modalités de fonctionnement de la commission d’attribution des logements publics locatifs et de la commission de recours, dans son chapitre 1, stipule dans son article 2 que les membres de la commission d’attribution du logement public locatif, désignée ci-après la commission de daïra, sont nommés par arrêté du wali pour une durée renouvelable de trois années.
Ainsi donc, la mission d’attribution de logements sociaux revient par la force de la loi à une commission présidée par le chef de daïra. Certaines mauvaises langues prétendent que le wali de Blida aurait confié (et non instruit) cette tâche à l’APC au détriment de la daïra pour des raisons évidentes de proximité avec les citoyens.
«Les élus locaux sont au fait des problèmes des citoyens surtout en matière de logement », assure un membre de l’exécutif. Et d’ajouter : «Il est donc tout à fait clair que les membres de l’APC sont impliqués dans l’opération.» Ce qui est en soi un droit tout à fait légitime, même si certains sont dans le flou total par rapport à cette distribution de logements. Dans tout cet imbroglio, le citoyen ne revendique qu’une chose: de la transparence et que le temps d’attribuer un logement à celui qui dresse une tente dans la rue ou construise une baraque soit révolu
Source: Elwatan le 03-09-2016