Avoir un logement social, une galère au quotidien éprouvée par des milliers de personnes à Mostaganem ou ailleurs. Certains profitent de cette misère pour abuser du droit des familles nécessiteuses .Si les personnes aisées trouvent le moyen de se procurer un logement par le biais du « bakchich », d’autres trompent les responsables en les menaçant de s’immoler : « Un logement sinon « Nahreg Rohi » !? Or, on a beaucoup entendu parler de ces gens qui vendent leurs logements ou les louent après avoir pleurniché durant des années devant les sièges des daïras, pour raviver le sentiment de pitié des responsables. Certains ont même ramené des bidons d’essence et ont menacé de s’immoler par le feu si un logement ne leur est pas attribué. On n’a assisté à des scènes de désespoir qu’aucun humain ne peut les ignorer. « Nahreg Rohi » est une expression qu’on entend souvent de la bouche des demandeurs de logements. Alors qu’en réalité ceux qui la prononcent ne passent jamais à l’acte. « Nahreg Rohi » est devenue un cachet d’avis favorable et un registre de commerce pour ces « Ghachis ». Une fois les clefs du logement remis au « Harrag Roho » celui-ci s’en débarrasse rapidement avant que le marché de l’immobilier ne chute brusquement. « Harrag Roho » devient du jour au lendemain « Harrag Ness ». En effet, ce dernier, sitôt servi, exploitera à son tour les malheurs de ses concitoyens. Mais cette fois-ci, les victimes sont de vrais nécessiteux qu’il connait bien contrairement aux services de la daïra qui distribuent les logements aux plus beaux et plus belles et d’un degré moindre les pleurnichards. Le premier des critères pour avoir un logement est de savoir bien pleurnicher et bien bousculer les âmes sensibles et surtout bien crier le mot magique « Nahreg Rohi ». Monsieur « Harrag Roho » a eu gain de cause, maintenant, il peut s’acheter sa Hyundai Accent et faire le tour de la ville espérant trouver une « Petita » qui accepte de circuler avec ce nouveau genre de « Beguarra » du social. Pour cette nouvelle espèce aucune enquête n’est exigée, il suffit juste de montrer ses dents et le commun des mortels le croiront. Sans âme, ni conscience ils ne nous ont rien laissé, et ils récidivent encore et encore en attendant qu’ils prennent feu mais hélas c’est nos cœurs qui brûleront avant que le « Harrag Roho » ne soit « Mahrog ».
Source: Réflexion le 23-9-2016