L’attribution de logements sociaux dans la wilaya de Mostaganem ne cesse de faire des mécontents. En effet, dans la matinée d’hier (dimanche), de nombreux exclus des logements sociaux à Sidi Ali se sont rapprochés de notre rédaction : ils font appel au wali de Mostaganem pour geler la liste des 100 logements attribués dernièrement à Sidi Ali, à 50 km à l’est de Mostaganem.

Selon eux, ils sont 72 exclus. «On demande au wali de geler purement et simplement cette liste et d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette attribution qui ne cesse d’alimenter la polémique dans cette localité», clament ces postulants malheureux. «Des citoyens qui n’y ont pas droit, ont été retenus, à l’instar des commerçants et autres travailleurs», dénoncent-ils. Certains parmi les contestataires révèlent qu’ils occupent des taudis après avoir été chassés par les loueurs d’appartements. Ils avaient tant espéré obtenir un logement. «Mais, disent-ils, il y a eu du favoritisme.»

A Ourérah, 6 km à l’ouest de Mostaganem, les occupants du bidonville Aizeb se sont regroupés également, hier, sur les lieux qu’ils occupent. «Nous occupons, depuis des années des baraques délabrées. On est plus de quarante familles. C’est la misère. Nos enfants vivent le calvaire au quotidien. Les responsables ne cessent de nous faire des promesses depuis des années. Malheureusement, on continue de mourir à petit feu dans ce camp de la misère», déplorent-ils. Les occupants du bidonville d’Ouréha, qui s’estiment lésés, sollicitent les responsables concernés et les élus à faire une virée au niveau de ce bidonville, surtout en cette période hivernale.

A Sidi Lakhdar, à l’est de Mostaganem, les citoyens demandent plus de transparence dans la prochaine attribution qui va avoir lieu dans les toutes prochaines semaines. A noter que toutes nos tentatives pour joindre élus et responsables se sont avérés vaines. Par ailleurs, il est à signaler que des bénéficiaires de décisions d’affection de logements sociaux qui occupent de vielles bâtisses à El Arsa, dans la ville de Mostaganem, ont barré la route principale menant au centre-ville, au cours de la semaine écoulée, à l’aide de pneus enflammés, pour demander aux responsables concernés d’activer le processus de relogement. Ils ont souligné que les décisions d’affectation leur ont été remises il y a une année.

 

Source : Elwatan du 5.11.2018

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