ALGER- L’absence d’une stratégie clairement définie et du suivi permanent des travaux figurent parmi les principales causes des malfaçons dans le bâtiment, a affirmé mardi à Alger le président du Collège national des experts architectes, Hamid Boudaoud.
S’exprimant au Forum d’El Moudjahid sur les malfaçons dans le bâtiment, M. Boudaoud a souligné l’importance du suivi et de contrôle en amont et en aval dans le bâtiment pour, dit-il, « éviter les dégâts » pouvant être engendrés en cas de catastrophe naturelles, notamment les séismes.
Il renvoie, par ailleurs, les malfaçons au manque d’entreprises de bâtiment et de la main d’œuvre qualifiée ainsi que le non respect des normes de construction et du cahier de chantier notamment le plan de construction, préétabli par l’architecte.
Regrettant la « marginalisation » des architectes et des ingénieurs du génie civil, le président du Collège appelle à ce propos, à impliquer davantage ces derniers dans les travaux de construction des programmes de logement et des équipements publics en vue de réduire les malfaçons.
Il a, d’autre part, suggéré le recensement du patrimoine immobilier à travers le pays afin d’engager, au niveau de chaque commune, des travaux soit de réhabilitation, de renforcement, ou carrément de démolition des bâtisses menacées d’effondrement.
Abordant le volet formation, le conférencier a appelé à vulgariser les formations diplômantes dans les métiers du bâtiment (maçonnerie, peinture, plomberie, menuiserie..).
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la ville ,Kamel Nasri, a installé dernièrement une commission technique chargée de déterminer les causes des malfaçons et des défauts de conformité constatées au niveau de certains immeubles et logements et ce, en application des instructions du Premier ministre Abdelaziz Djerad.
Cette commission devra déterminer la responsabilité des différents intervenants et les mesures urgentes d’intervention dans la construction des bâtiments.
APS