Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, aurait dépêché une commission d’enquête dans la mairie de Dar El Beïda, à l’Est d’Alger, suite à la décision prise par le maire de cette commune exigeant des citoyens de présenter leurs cartes d’électeurs pour pouvoir bénéficier du relogement, a-t-on appris de sources dignes de foi.
Le wali d’Alger aurait été sérieusement agacé par la décision prise en solo par Lyès Guemgani, le P/APC de Dar El Beïda qui a suscité la vive colère des habitants des bidonvilles ne disposant pas de cartes de votant, selon toujours les sources.
Celles-ci ont ajouté qu’après l’enquête menée par la commission à Dar El Beïda, il a été décidé d’arrêter le maire en question suite à sa décision prise sur ce sujet ainsi que pour avoir chargé des comités de quartiers de collecter les dossiers des citoyens concernés par le relogement, ce qui est contraire aux dispositions en vigueur.
Nos sources ont indiqué que les services de la wilaya d’Alger n’ont jamais instruit les communes algéroises d’exiger de cartes d’électeurs aux habitants qui attendent d’être relogés.
Toutefois, il a été décidé d’enquêter sur le cas des habitants de bidonvilles d’Al Alia ayant décidé de revenir sur leurs habitations précaires après avoir été relogés.
Les services de la wilaya ont affirmé que le dossier à présenter pour le relogement n’est constitué que d’une carte nationale d’identité (CNI), une photo d’identité, un extrait de l’acte de naissance n° 12 et une fiche familiale.
A cet égard, les mêmes services auraient demandé des APC d’attester la résidence des habitants concernés par le relogement à travers la fiche de résidence, la facture d’électricité ou de l’eau ou un certificat de scolarité des enfants portant émargement du P/APC.
Le P/APC de Dar El Beïda: «Nous avons exigé la carte électorale en vue de couper l’herbe sous les pieds des opportunistes»
De son côté, Lyès Guemgani, le P/APC de Dar El Beïda, a précisé que la note publiée dernièrement avant d’être annulée a été mal interprétée, car la procédure n’était qu’administrative et par laquelle il tente de couper l’herbe sur les pieds des opportunistes.
Selon ledit maire, les familles recensées depuis 2007 ne sont pas concernées par la procédure, mais plutôt celles ayant introduit des recours pour attester leur résidence avant cette date.
Source: Echourouk