Un recensement en attendant le relogement
Conformément aux instructions données par le président de la République lors du Conseil des ministres tenu le 7 mai dernier, relatif à la distribution des logements attribuables dans les différentes wilayas du pays, avant le mois de Ramadhan, les autorités locales de la wilaya d’Oran ont entamé mercredi dernier une opération de recensement des habitants de la rue Bengharache Tayeb (ex-rue de Gênes).
Les habitations longeant cette rue ont été, rappelle-t-on, déjà répertoriées dans les listes établies par l’OPGI et le secteur urbain de Sidi El Houari en 2007 et en 2011, comme menaçant ruine, en vue du relogement de leurs occupants dans des logements décents.
Les agents dépêchés par le secteur urbain de Sidi El Houari ont affirmé qu’ils ont agi sur instruction du wali, M. Abdelghani Zaâlane, dans le but de recenser le nombre exact des habitants de ce vieux quartier d’Oran. Les habitants quant à eux, ont accueilli cette initiative avec une joie teintée toutefois de scepticisme. Ils estiment qu’ils ont été dupés plusieurs fois par les services en charge de leurs dossiers de relogement.
Ces derniers auraient dû être relogés en 2007 à haï Ennour, mais ils estiment que leurs dossiers ont été volontairement mis de côté par des agents de l’administration qui avaient préféré mettre en avant les dossiers de leurs connaissances venus d’autres wilayas. Aussi, dans le but d’éviter que ce genre de situations ne se répète, les habitants de la rue Bengharache Tayeb appellent le chef de l’exécutif à veiller à la transparence lors de l’attribution finale des actes de relogement.
La tâche du wali s’annonce difficile pour concrétiser le programme d’éradication de l’habitat précaire. Aujourd’hui, les chiffres des habitations précaires donnent froid au dos et laissent penser que le wali se retrouve devant une œuvre titanesque qui nécessite du temps qui va au-delà de la simple échéance fixée avant le mois de Ramadhan.
Source: L’Echo d’Oran