Les projets de réalisation des nombreux logements publics locatifs ont coûté cher au Trésor public, puisque l’État a dû y puiser la bagatelle de 4 300 milliards de dinars durant les vingt dernières années.
M. Kebci – Alger (Le Soir) – C’est le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville qui l’affirme. S’exprimant, avant-hier jeudi, devant les membres du Conseil de la Nation, lors d’une plénière consacrée aux questions orales, il a soutenu qu’en plus de l’enveloppe globale dédiée aux logements sociaux estimée à 2 000 milliards de dinars, il y a eu également une autre enveloppe de 300 milliards de dinars débloquée pour la réalisation des travaux d’aménagement et d’autres réseaux divers (routes, assainissement, éclairage public, etc.). Des programmes colossaux qui ont permis d’offrir des toits décents à près de 1 270 000 familles.
Évoquant la nouvelle formule du logement promotionnel aidé, Kamel Nasri a fait part d’un programme qui a atteint 1 300 unités d’habitations à l’échelle nationale. Des efforts qui prouvent, à travers ces diverses formules pour l’acquisition d’un toit, selon le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, que les pouvoirs publics ont le souci permanent de ne priver aucune couche de la société du droit de bénéficier de l’aide de l’État pour l’acquisition d’un logement.
Il faut rappeler que Kamel Nasri a fait part, mardi dernier, d’une grande opération de distribution de logements de diverses formules à l’occasion de la célébration, le 1er novembre prochain, du 66e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale. Une date phare qui coïncide, cette année, avec le déroulement du référendum autour du projet de révision constitutionnelle.
Ce qui prouve, selon Nasri, que l’Algérie demeure fidèle au serment de Novembre 1954 et qu’elle reste un État social par excellence.
Par ailleurs, le ministre a fait part de «l’examen en cours» du projet de texte réglementaire relatif à la nouvelle formule du logement locatif public (LLP). Un projet qui, ajoutera-t-il, a fait l’objet, au préalable, d’une «large concertation auprès des promoteurs immobiliers, lancée en août dernier par le Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière via son site électronique».
Cette formule repose sur le principe d’octroi d’assiettes foncières aux promoteurs immobiliers, pour la construction de projets de logements destinés à la location, en contrepartie de la consécration d’une partie de ces projets à la vente libre. Elle permettra de réguler et de promouvoir le marché de l’immobilier locatif à des prix raisonnables, expliquera encore Nasri qui exclut, par ailleurs, du moins pour le moment, la revue à la baisse du seuil pour les salaires ouvrant droit au logement social, fixé à 24 000 DA.
M. K. le soir d’algérie du 26.09.2020