Les programmes de logements promotionnels aidés (LPA) affectés au profit des communes de la wilaya d’Oran ont battu tous les records en termes de retard dans la réalisation. Plusieurs souscripteurs protestataires ont lancé un appel au wali d’Oran pour intervenir et prendre les mesures nécessaires pour l’accélération des travaux des projets 197, 159 et 121 logements LPA. «Nous vivons dans des conditions difficiles, on veut nos logements dont les délais de réalisation ont déjà expiré, mais sur le terrain, on ne voit pas grand chose, les entreprises ont été mises en demeure » dira l’un des protestataires qui était en colère. Notons qu’une commission a été installée, il y’a quelques mois par le wali d’Oran pour suivre de près les travaux dans les projets du LPA qui enregistrent un retard.
En effet, sur les différents projets de logements sociaux tous types confondus, l’on enregistre des retards considérables dans leur réalisation à l’image de ceux des 6000 logements sociaux de la daïra de Oued Tlélat qui étaient à l’arrêt, ont fait l’objet de mises en demeure à deux entreprises réalisatrice du projet notamment une entreprise Chinoise en compagnie d’une entreprise nationale, et il a fallu l’intervention de l’actuel wali d’Oran Djelaoui Abdelkader pour relancer lesdits projets. Selon la direction de l’OPGI de la wilaya d’Oran, l’on nous informe que 500 logements LPA sur les 2000 LPA attribués à la wilaya d’Oran durant l’année 2018. Ce programme sera réalisé au niveau du POS Zabana, dans le nouveau pôle urbain de Misserghine, dont la durée des travaux ira de 18 à 24 mois. Des assiettes foncières relevant des Domaines ont été retenues pour accueillir ce programme. Les 2000 LPA sont répartis à travers les communes comme suit : 320 à El Kerma, 200 à Oued Tlelat, 200 à Misserghine, 150 à Arzew, 150 à Boutlélis, 150 à Gdyel, 100 à Aïn El Bia, 50 à Aïn El Turck, 30 à Bousfer, 70 à Béthioua, 100 à Hassi Bounif et le reste dans la commune d’Oran. Pour le nouveau programme dit LPA-2018, l’Agence foncière a bénéficié de 300 logements. Selon les plaintes dont nous ont fait part des souscripteurs des logements LPA de Belgaid et de Bir ElDjir, les délais ont été repoussés à plusieurs reprises. Le promoteur avait annoncé la livraison pour fin 2018, puis pour mars 2019 et enfin pour juin. A ce jour, le projet avance à pas de tortue. A ce rythme, il n’est pas sûr que le projet soit réceptionné cette année. Même situation pour le projet des 400 logements sociaux d’El Quaria à Bousfer , confié à une entreprise Turck qui patine depuis plusieurs années, au grand dam des postulants, qui dénoncent les retards causés par l’entreprise pour leur réception qui tarde à venir depuis plusieurs années, qui à ce jour n’ont pas encore été livrés. L’aspect foncier est mis en avant par des promoteurs, qui parlent de «cherté des terrains à bâtir cédés par les Domaines publics». Cette explication n’est valable que pour les projets non lancés, qui attendent un règlement et où la direction du logement joue un rôle d’intermédiaire. Pour les projets bloqués à un stade avancé, des observateurs font cas de manque d’aptitude, de main d’œuvre et de moyens de certaines entreprises chargées de la réalisation.
Source : Reflexion
Dimanche 15 Décembre 2019