Une fois le traitement des dossiers et les enquêtes achevés les listes seront élaborées. L’attribution des logements constitue un véritable casse-tête pour les autorités. En effet, chaque relogement génère entre 10 à 15% de recours exprimés par des protestataires qui se sentent, injustement, écartés ou des mécontents non satisfaits des logements. Le Chef de daïra a indiqué, à propos de cette question, qu’une fois les listes affichées, les citoyens qui se sentent lésés dans leur droit peuvent déposer des recours, selon les procédures légales qui interviennent, après affichage des listes de bénéficiaires, et permettent au citoyen d’introduire des recours auprès de la commission ad hoc. Le gel de cette formule a créé un grand cumul de demandes. En effet, des centaines de mal-logés, de plusieurs quartiers de la ville d’Oran, attendent depuis plus de 2 décennies, un logement social, dans la cadre de la formule «à points». Ils ont organisé plusieurs sit-in de protestation devant le siège de la wilaya d’Oran. Il s’agit des demandeurs de logements qui ont déposé des demandes, auprès des services de l’OPGI, depuis plus de 4 décennies mais qui n’ont, toujours pas bénéficié d’un logement. Certains affirment avoir déposé leur dossier depuis 1975 ; d’autres qu’ils occupent une pièce chez des parents depuis 10 ans et ont déposé une demande de logement social depuis plusieurs années et à ce jour ils n’ont rien vu venir.
Pour rappel les listes devaient être élaborées avant la fin de l’année, a indiqué le directeur de l’Office de la gestion et de la promotion immobilière (OPGI), en décembre dernier, lors d’une réunion consacrée au secteur du logement et présidée par le wali, en présence de tous les responsables de ce dossier. Un calendrier devait être élaboré par les chefs de daïra pour l’élaboration des ces listes, après l’achèvement des enquêtes sociales en cours. Ce programme concerne plusieurs communes comme Oran, Arzew, Bethioua , El- Karma, Hassi Mefsoukh, Aïn El Bia , Misserghine, Bousfer, El-Ançor.