Les attributaires ont investi la rue pour dénoncer les retards et la lenteur des travaux de VRD aux 700 appartements de la zone ouest de la ville.
Réclamant le droit de pouvoir occuper des logements sociaux situés dans la zone ouest de la ville de Biskra, dont ils ont bénéficié en mai 2017, et pour lesquels ils ont reçu des actes d’attribution, des dizaines de pères de famille se sont rassemblés, hier matin, à l’intersection de la route de la wilaya et de l’avenue Hakim Saâdane pour bloquer la circulation routière et scander des slogans de dépit et de désarroi dénonçant les retards et la lenteur des travaux de voirie et des réseaux divers (VRD) inhérents à ces 700 appartements, a-t-on constaté.
«Notre patience est érodée et nous sommes fatigués des promesses des autorités locales de finaliser dans les délais les installations des réseaux d’AEP, de l’assainissement et du courant électrique sans lesquels ces immeubles sont inhabitables. Beaucoup d’entre nous vivent dans des gourbis ou louent des abris à des prix excessifs. Nous nous mobilisons pacifiquement pour faire entendre notre voix et exprimer notre situation de mal-logés à l’intention du wali de Biskra», a lancé l’un des protestataires.
Le chef de la daïra de Biskra, le directeur de l’OPGI et Mustapha Bellaâ, directeur du logement, se sont déplacés sur les lieux pour discuter avec les manifestants, a-t-on remarqué. Le chef de daïra a tenu à rassurer les concernés, dont certains sont à bout de nerfs, que tout était fait pour que leurs logements soient habitables dans les meilleurs délais tout en reconnaissant que des problèmes techniques avaient ralenti les travaux.
«Ces logements sont situés sur un terrain vierge et des entreprises soumissionnaires sont à pied d’œuvre pour livrer leurs projets respectifs dans moins de trois mois. Je vous demande de nous comprendre et de faire preuve de sagesse et de maturité. D’ici le mois d’avril, vous aurez l’autorisation d’habiter vos nouvelles maisons», a-t-il ajouté. Avant midi, les protestataires se sont dispersés dans le calme sans heurts ni frictions avec les agents de la Sûreté nationale dépêchés sur les lieux pour parer à tout dépassement ou acte de vandalisme.
Source: el Watan du 28/01/2019