Les chefs de daïra et les présidents d’APC, eux en particulier, sont appelés en cette période préélectorale, autant importante que délicate, à cerner et circonscrire les sources potentielles d’effervescence sociale, les foyers de tension, à l’échelle de leur compétence territoriale respective, et à agir promptement et adroitement pour faire en sorte qu’aucune action de protestation malvenue n’ait lieu. Dans ce contexte, les responsables locaux doivent se livrer, en aparté et en groupe, à un exercice de réflexion, d’anticipation, sur les problèmes susceptibles de générer des formes de mécontentement qui viendraient perturber l’ordre public et la sérénité, tant indispensables pour notre pays, qui est à quelques jours d’un rendez-vous politique extrêmement important. Tel est, en substance, le message émis par le chef de l’exécutif local à l’endroit des responsables des collectivités locales sous sa coupe. Un exercice requis par la bonne gouvernance auquel il s’est adonné lui-même avant d’en vanter les vertus et d’en recommander l’acte à ses subordonnés et au bout duquel il est sorti avec une liste de problèmes, de préoccupations citoyennes, non encore traités, à l’échelon de la wilaya, lesquels sont de nature à être classés au chapitre des «sources potentielles de tension» du front social. Dans le même ordre d’idées, mais s’agissant du concret dans ce cas-là, le wali a annoncé qu’une enveloppe de 7,35 milliards de DA a été dégagée du budget de la wilaya pour la prise en charge des actions de proximité ciblées. «Ces opérations limitées dans l’espace et le temps sont des actions ciblées et à effet précis et immédiat», a déclaré M. Abdelghani Zaalane en présence des chefs de daïra, des présidents d’APC et les différents directeurs de l’exécutif, rappelant que ce programme, octroyé sous forme de subventions sur le budget de la wilaya et en complément aux programmes communaux de développement (PCD), est formé de plusieurs sources de financement. Le programme en cours de réalisation touche pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne des populations tels que la voirie urbaine, le revêtement des routes, le renforcement de l’éclairage public, les travaux d’aménagement urbain, l’extension du réseau routier, la signalisation routière ainsi que l’acquisition de moyens pour l’entretien et le nettoiement au profit des communes ciblées.
A la demande du wali, le directeur de l’Administration locale (DAL) a fait lecture du document portant dé-globalisation de cette subvention par daïras et par communes, en précisant l’impact de chaque opération. Il a également fait savoir qu’une autre enveloppe de 1,35 milliard de DA a été dégagée pour un programme d’équipement au profit des parcs roulants communaux. Ce marché d’acquisition consiste en 20 bennes-tasseuses, 10 camions à nacelle, 10 camions-citernes, 10 rétro-chargeurs, 10 minibus, 50 motopompes, 20.400 bacs à ordures, sans compter d’autres acquisitions à venir financées sur fond commun des collectivités locales (FCCL). D’autre part, l’inspectrice de la Fonction publique de la wilaya a annoncé que pas moins de 811 postes vacants ont été déjà pourvus rien que pour le service de nettoiement de la commune d’Oran. Dans le même volet, le SG de la wilaya a appelé les différentes administrations à occuper les postes vacants qui leur ont été destinés avant l’échéance du 9 mars.
Abordant le dossier habitat qui concerne les programmes LPP et AADL, le wali a fait savoir que «toutes les réserves et autres obstacles ont été levés». Il a insisté sur l’installation des chantiers et la relance des nouvelles consultations en raison de l’infructuosité de certains appels d’offre pour la réalisation de certains programmes. Il a précisé que sur les 10.000 logements du programme de location-vente (AADL), 5.000 logements ont été confiés à des entreprises, tandis que sur les 13.000 unités du programme LPP, confié tout en bloc au promoteur public ENPI, 5.035 ont été attribué à des entreprises de réalisation. Il est à noter que le programme LPP pour Oran, dans sa globalité, est réparti à travers plusieurs communes, dont un quota de 2.700 logements à Oued Tlélat, 1.500 à Gdyel, 1.000 à Béthioua et 500 à Marsat El-Hadjadj. Dans le même registre, le wali a fait également savoir que concernant la réalisation des 4.400 logements sociaux des ex-Planteurs (Haï Essanouabar), un reliquat du programme des 6.000 logements dont a bénéficié la wilaya dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire( RHP) et qui a connu un grand retard sera réalisé de gré à gré après que le Premier ministre a récemment donné son aval pour ce mode, et ce pour répondre à la forte demande en logements exprimée par la capitale de l’Ouest.