Réceptionnés il y a à peine une dizaine d’années, les logements LSP 2005 montrent déjà des faiblesses au niveau de l’étanchéité.
Le service technique rattaché à l’agence a beaucoup à faire en colmatant les brèches et les fissures dans les murs des blocs où l’humidité suinte à travers les parois extérieures des appartements.
Dans certains logements, comme à la cité de Bermadia, les peintures intérieures se dégradent en raison d’une importante infiltration de l’eau de pluie. Autre imperfection, les portes principales des appartements, les cadres des fenêtres et les persiennes fabriqués dans un bois de mauvaise qualité se fissurent et se lézardent, au grand dam des habitants qui n’ont pas tous les moyens de les changer, et accueillent cette situation comme une fatalité.
“Depuis plusieurs années déjà, mes fenêtres ne ferment plus, ainsi que mes persiennes, étant donné la mauvaise qualité des paumelles utilisées qui sont tombées les unes après les autres.
Je remplace ces dernières régulièrement, mais sans grand résultat, c’est le bois qui se détache par morceaux”, explique un habitant de cette cité.
Autre preuve, s’il en faut, de la qualité médiocre des finitions, celle des ascenseurs qui tombent régulièrement en panne, et le sentiment d’insécurité que l’on ressent en empruntant certains d’entre eux qui se mettent à tanguer légèrement dans les montées.
Les services techniques interviennent pour dépanner parfois pour quelques jours seulement, avant un nouvel arrêt.
Toutes ces contraintes qui coûtent du temps et de l’argent remettent sur le tapis la question de la rigueur lors de la réception de nouveaux ouvrages par les services immobiliers, qu’il s’agisse de LSP ou des autres programmes comme l’habitat social ou les promotions privées, un sujet maintes fois repris par la presse suite aux plaintes des familles concernées.
Les matières utilisées sont souvent de dernier choix, “ce qui présage, dès le départ, de futurs travaux de réhabilitation. Combien d’heures de travail avons-nous comptabilisé dans nos interventions sur l’étanchéité ou les ascenseurs !
Les maîtres d’œuvre n’ont pas pensé à cela en signant les certificats de conformité”, dira ce technicien retraité, habitant aujourd’hui une tour LSP, bien de l’OPGI, et qui s’étonne de la rapidité avec laquelle les cités récentes sont en train de se dégrader.
Source: liberté