L’accès au logement, en particulier pour les couches sociales les plus défavorisées, a toujours été une priorité majeure pour l’État algérien. Les engagements financiers du gouvernement en faveur des programmes sociaux de l’habitat se distinguent comme un modèle exemplaire dans la gestion de ce secteur. Selon le professeur Chouam Bouchama, économiste et enseignant à l’université d’Oran, la politique de l’habitat en Algérie a peu évolué depuis l’indépendance, et cet acquis social significatif a été renforcé sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune.
En Algérie, une politique sociale en faveur des démunis est mise en place, avec diverses formes d’habitat social soutenues et subventionnées par l’État jusqu’à aujourd’hui. Une part importante du produit intérieur brut algérien (PIB) est consacrée socialement aux couches les plus vulnérables, notamment pour les produits alimentaires et le logement.
Les programmes d’habitat soutenus par l’État reflètent le caractère social adopté par l’État algérien, enraciné dans la déclaration du 1er novembre 1954, comme le souligne le Pr Chouam. Il rappelle que l’Algérie est une République démocratique populaire et que le président Abdelmadjid Tebboune s’efforce de renforcer cette politique sociale. Notablement, l’Algérie se distingue en tant que seul pays de l’espace arabe, africain et islamique à investir autant dans le logement social en faveur des couches défavorisées.
Entre 2020 et 2023, le secteur de l’habitat a enregistré la livraison de 1,25 million de logements à travers le pays, avec un investissement de plus de 25 milliards de dinars algériens. Pour les années à venir, le projet de loi de finances 2024 prévoit l’inscription de 460 000 unités de logement, dont 230 000 logements ruraux. En plus des divers programmes de logement, des fonds importants sont alloués annuellement à la réhabilitation du vieux bâti à Oran dans ses différentes catégories.
La question de l’habitat précaire, en particulier les bidonvilles, est également prise en compte, avec des opérations de relogement accompagnées de mesures strictes pour freiner la prolifération des constructions illicites. La politique de l’habitat se renforce avec des programmes conçus sur la base de critères de cités intégrées, visant à créer des centres urbains clés en main intégrant toutes les commodités nécessaires, conformément aux nouvelles normes des ensembles immobiliers intégrés exigées par l’État.