Au moment où les autorités promettent plus de 100 000 logements tous types confondus, Oran n’arrive toujours pas à satisfaire la demande. Du coup, la crise persiste et les prix flambent.
Tous les responsables locaux des 26 communes de la wilaya d’Oran sont unanimes pour dire que les doléances des citoyens s’articulent en premier lieu sur le logement, puis le travail et enfin aux autres préoccupations tel l’aménagement du quartier, l’électricité, l’eau, la santé…
Au moment où les autorités promettent plus de 100 000 logements tous types confondus, Oran n’arrive toujours pas à satisfaire la demande. Du coup, la crise persiste et les prix flambent. «Il faut compter entre 1 milliard de cts à 2,5 milliards pour un F3 acté en ville, et 1 milliard pour un logement situé dans la périphérie», fait savoir un courtier. Même la location de logement a connu une hausse vertigineuse et souvent illégale puisque des logements de fonction et incessibles ou des habitations illicites sont loués.
Cependant, le cas des logements sociaux est incompréhensible : «Comment peut-on accepter que des bénéficiaires de logements sociaux puissent louer ou vendre leur logement incessible dans une grande impunité ?», s’interroge un demandeur de logement social, père de quatre enfants. En effet, les prix des logements sociaux distribués flambent : «Il faut compter 600 à 900 millions de centimes pour juste un désistement pour un F3 social», affirme un bénéficiaire.
Pourtant, l’OPGI a tenté quelques coups de poing pour débusquer les fraudeurs mais sans lendemain. La vente illicite de logements sociaux continue au vu et au su des autorités locales. «Les familles en détresse payent cash cette anarchie des distributions où une commission de distribution subit des pressions de toute part», confie un ex-élu. Aujourd’hui, l’informel, le non-respect de la loi en matière de logement social, la crise, le coût et les capacités de réalisation accentuent l’engrenage pour l’acquisition d’un logement décent.
Source El watan