Des milliers de familles ont bradé leurs économies en adhérant au LSP en versant la totalité des sommes exigées par les promoteurs immobiliers qui n’ont pas respecté leurs engagements pour des raisons inacceptables.
Des programmes ambitieux ont été lancés ces dernières années à la grande satisfaction des postulants mais, paradoxalement, la crise du logement persiste et s’amplifie ! De nombreuses formules ont été proposées, en l’occurrence logement social à caractère locatif, le logement rural, résorption de l’habitat précaire, promotionnel, le logement social participatif, AADL, avec à la clé une subvention non remboursable de l’État de 70 millions de centimes, des prêts bancaires à taux bonifié, etc.
En dépit de cette batterie de mesures initiées par les pouvoirs publics, des milliers de dossiers sont en attente au niveau des daïras et les postulants sont désespérés, car ils attendent un toit décent depuis des décennies ! Voilà quelques années, des pères de famille et des jeunes désirant fonder un foyer avaient déposé une demande auprès de leur daïra, et ce, à la faveur d’une nouvelle formule qui proposait l’octroi d’un logement promotionnel aidé à des salariés bénéficiant d’un revenu régulier qui leur permettait de prétendre à des crédits bancaires. Cet espoir s’est éteint au fil du temps, car ce projet salutaire n’a pas été boosté pour des raisons inexpliquées. La résorption de l’habitat précaire menée tambour battant par les pouvoirs publics a obtenu le succès escompté puisqu’elle a permis à tous ceux recensés en juillet 2007 qui résidaient dans un bidonville, de bénéficier d’un appartement neuf doté de toutes les commodités. Cette formule a été toutefois profitable à de nombreux postulants qui ont saisi cette opportunité pour décrocher un logement qu’ils s’empressèrent de revendre à ceux qui étaient réellement dans le besoin !
Des milliers de familles ont bradé leurs économies en adhérant au LSP en versant la totalité des sommes exigées par les promoteurs immobiliers qui n’ont pas respecté leurs engagements pour des raisons inacceptables. L’attente dure depuis tant d’années et les logements tant convoités ne sont toujours pas livrés à leurs légitimes propriétaires ! Des familles vivent le calvaire, car elles sous-louent des appartements auprès du secteur privé auquel elles versent au bas mot 15 à 20 000 DA par mois, à la faveur d’un contrat notarié de 3 ans !
Un jeune d’une trentaine d’années exerçant au sein d’une administration nous confie : “L’État qui a octroyé des sommes faramineuses dans le cadre de l’Ansej et autres dispositifs à tous ceux qui avaient formulé une demande pour bénéficier d’un camion, d’un bus, de véhicules de tourisme pour ouvrir une agence de location, et autres, devrait se pencher sur le dossier du logement. Je vis dans l’exiguïté chez mes parents et j’attends vainement un toit pour me marier, car je suis fiancé depuis 4 ans. À quand le bout du tunnel ?”
Source: Liberté