Des demandeurs de logements sociaux, non bénéficiaires de décisions de pré-affectation, et d’autres habitants de quartiers et cités qui se déclarent « oubliés » des opérations de relogement, et qui ont introduit dans ce cadre des recours, ont tenu, hier, un sit-in devant le cabinet du wali pour rappeler leur cas aux autorités et exprimer leur mécontentement de cette situation.
Concernant le cas ayant déposé des recours à la commission de la daïra, venant des quartiers de la ville comme l’avenue Belouizdad Mohamed, l’avenue Kitouni Abdelmalek, rue des Maquisards, ils disent attendre des réponses à leurs cas, qui pour certains remonte à 2013 et 2015. « Trop, c’est trop, lance l’un d’eux, on ne sait plus où donner de la tête et on veut en finir avec cette longue attente.
C’est simple, dit-il, si on a droit à un relogement, qu’on nous le dise même s’il faut attendre encore un peu, mais qu’on soit un tant soit peu rassuré sur ce plan-là. Maintenant, si on considère que nous n’y avons pas droit, il faut nous le dire, aussi, car nous avons besoin d’être fixés et une fois pour toutes.
Et, nous pouvons de la sorte penser à autre chose et entamer d’autres démarches, mais pas à être toujours suspendus à l’espoir incertain de bénéficier d’un toit ». Et de souligner que « selon des rumeurs nos cas seront étudiés au mois de septembre prochain, avec l’envoi de commissions pour vérification etc., cela prendra au moins 3 mois. Et nos attentes et supplices continueront alors jusqu’à 2020. C’est insupportable pour la plupart d’entre nous », lance-t-il dépité.
Pour le cas des demandeurs de logements qui ont déposé leurs dossiers « depuis les années 90 et même avant », ils s’estiment avoir été victimes d’une grande injustice à travers leur exclusion du bénéfice des décisions de pré-affectations. Et d’exhiber des récépissés délivrés aux dates indiquées, pour montrer l’ancienneté de leurs demandes. « Nous sommes capables d’intenter un procès au wali, pour cette entorse à ses propres déclarations, où il s’est toujours vanté de prendre en compte dans les opérations de relogement l’ancienneté en premier. Aussi, nous considérons que pour se rattraper et corriger l’injustice d’exclusion, dont nous avons été victimes, il faut nous inclure en priorité dans la dernière liste à afficher, bientôt ». Reçus au cabinet du wali, ils ont été invités à un peu plus de patience.
Source : Le quotidien d’oran du 30 juin 2019