Elles sont belles, elles garantissent la stabilité et la sérénité face aux nombreux défis que doit relever le pays.
Après la réélection du président Bouteflika, le défi est désormais d’assumer les promesses faites par son staff de campagne. Et elles sont nombreuses! Que ce soit de Abdelmalek Sellal en tant que directeur de campagne du président candidat où celles faites par son gouvernement lorsqu’il était Premier ministre. Il semblerait même que les ministres se soient un peu trop pris à ce jeu… Car, même après la victoire du président, ils continuent à prendre des engagements alors qu’ils n’ont pas encore assuré les précédents. A l’instar du ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, qui, jeudi dernier, a annoncé le lancement prochain d’un programme Aadl 3, au moment où les concernés de Aadl 1 datant de 2001-2002 n’ont pas encore été logés! Cette annonce vient ajouter une couche à celle consistant à mettre définitivement fin à la crise du logement durant les cinq prochaines années en réalisant 700.000 habitations.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, s’est également joint à la partie en annonçant, le même jour que son collègue du logement, la possibilité d’organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscille entre 9,5 et 9,99/20. Cela avant de préciser, hier, que cette idée est en réflexion au niveau de son département et que même si elle sera retenue, elle ne sera applicable que pour le bac 2015. Cependant, cela n’est rien comparé à Abdelmalek Sellal à qui revient la palme des promesses. Il y en a pour tous les «goûts», tous les «âges» et pour toutes les «bourses». Aux jeunes il s’est engagé à réduire la durée du Service national à 12 mois, tout en augmentant l’indemnité perçue par les appelés. Il leur a aussi promis des logements avec des programmes destinés aux jeunes diplômés. Mais également de l’emploi avec plus de facilitation dans l’obtention des crédits Ansej, Andi, Canc, pour la création de PME, ainsi que des exonérations d’impôts. Des postes de responsabilités font également parti des engagements pris par le directeur de campagne de Bouteflika devant les jeunes. Même son de cloche pour les femmes en ce qui concerne les postes de responsabilités.
Les femmes divorcées, ayant la garde des enfants mineurs, on leur a promis un fonds pour les aider quand le père refuse de payer les pensions alimentaires. Aux pères de famille, on a promis l’augmentation de leur pouvoir d’achat. Aux entrepreneurs, on a juré plus d’aides et de facilité. La lutte contre la bureaucratie fait aussi parti de cette panoplie. Mais la promesse la «star» de la campagne qu’il a menée en faveur de Bouteflika est incontestablement un nouveau découpage administratif. A beaucoup de petites villes, il s’est engagé à en faire des wilayas comme Boussaâda, Sidi Aïssa, Touggourt, El Eulma… Certes, ces promesses sont belles. Elles garantissent la poursuite de la consolidation de la stabilité afin d’affronter dans le calme et la sérénité les nombreux défis que doit relever le pays. Toutefois, le plus dur sera maintenant de les appliquer toutes. Surtout que par le passé on nous a habitués à des promesses sans lendemain!
La fin des marchés informels, le nettoyage de nos villes, le permis à points, la 4G mobile pour le premier trimestre 2014, le gaz de ville dans toute la wilaya du Tizi Ouzou à la fin de ce mois, ou encore le parachèvement de l’autoroute Est-Ouest… en sont la parfaite illustration. On promet beaucoup pour calmer les ardeurs, mais au final on réalise peu. Et ces ardeurs deviennent colère… Trop de promesses tuent les… promesses!
Source: l’expression