Au début de l’année écoulée, la commune de Benfréha avait à l’instar des collectivités de la wilaya d’Oran, ouvert un registre pour le recueil des noms des souscripteurs au programme relevant de la formule dite logement public aidé (LPA). Cette formule d’accès au logement, lancée à travers les 26 communes du pays, avait suscité l’enthousiasme d’une large frange de la population de cette commune relevant de la tutelle administrative de la daïra de Gdyel, puisqu’à la clôture des listes à l’automne dernier, des dizaines de citoyens de cette collectivité rurale qui couvre, souligne-t-on les localités de Benfréha, Hassiane Toual et Menadsia, avaient déposé leurs dossiers auprès du bureau spécialement créé à cet effet. Selon des données statistiques non confirmées officiellement, mais qui seraient proches de la réalité, plus de 400 demandes auraient été déposées par des citoyens de ces trois localités dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’un toit décent. Cependant, au moment où d’autres communes de la wilaya d’Oran sont en passe de concrétiser leurs quotas respectifs, les citoyens de Benfréha concernés par ce programme, ont eu dernièrement la désagréable surprise, d’apprendre que leurs logements ont été transférés au programme social participatif, piloté relève-t-on par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Abasourdis par cette mauvaise nouvelle, un groupe de souscripteurs a décidé hier de solliciter le chef de daïra de Gdyel pour éclairer leur lanterne sur le sort des unités d’habitation qui leur étaient promises, après que le site qui a été dégagé à cet effet ait été sans explication aucune, détourné de sa vocation. Cependant, en raison de l’absence du premier responsable de cette institution de l’Etat, aucune explication officielle ne leur a été fournie. Aussi, ce groupe de citoyens qui ne désespèrent pas de voir le programme qu’ils ont tant attendu soit matérialisé réellement sur le territoire de leur commune, comptent interpeller le chef de daïra pour la prise en charge de leur doléance. Ces souscripteurs veulent surtout savoir par quel miracle, les logements en question dont la réalisation a été décidée dans le cadre d’un programme national destiné aux couches moyennes, soit converti en programme social, sans que les concernés n’en soient informés. «La balle est dans le camp de nos élus qui n’ont pas eu le courage de défendre le dossier auprès des structures compétentes», a affirmé avec un profond dépit un des postulants de cette commune où la question du logement continue toujours de faire parler d’elle.
Source: L’écho d’Oran