Alors que Fagor-Brandt est en plein dépôt de bilan, de son côté, Indesit cherche un repreneur… Que se passe-t-il sur le marché du gros électroménager qui semblait pourtant épargné par la crise ? Les ventes ont-elles chuté ? Le marché est-il en mutation ?
Nous écrivions qu’en 2012, le marché de l’électroménager s’en sortait bien en parvenant à maintenir une certaine croissance, contrairement aux produits high-tech dont les ventes étaient globalement en berne (à l’exception de quelques produits). En revanche, 2013 a été moins bon, en particulier pour le GEM (gros électroménager). Selon GfK, si en fin d’année 2013, la chute des ventes a pu être enrayée, celles-ci restent en recul. Autre phénomène qui accompagne ce recul : des prix de vente en baisse (2 % en moyenne). Le froid s’en sort bien, tandis que le lavage et la cuisson souffrent un peu plus.
Il n’y a donc que peu de surprise à voir des groupes comme Fagor-Brandt en difficulté ou encore Indesit. En effet le fabricant italien cherche un autre groupe pour le reprendre et fusionner. Cela fait plus d’un an qu’Indesit se trouve dans cette situation inconfortable.
En plus de ces marques historiques, certains fabricants présents sur divers secteurs, notamment le secteur high-tech, sont de plus en plus présents en France sur le secteur de l’électroménager. Il faut désormais faire avec la présence (l’omniprésence ?) de Panasonic, LG ou Samsung (entre autres) dans les linéaires de ventes. Ces fabricants présents à la fois dans le secteur du brun et du blanc adoptant une politique tarifaire parfois agressive, affichant des gammes assez étendues et investissant aussi dans le développement technologique. Les sommes investies en R&D sont parfois colossales. Aussi, lors de salons comme l’IFA de Berlin, ces marques se montrent aussi innovantes en électroménager que les marques historiques.
Nous n’irons pas jusqu’à dire que ces fabricants cannibalisent le marché. Mais il est évident qu’ils grignotent des parts ; c’est par exemple le cas de LG dans le froid ou de Samsung, qui affiche une croissance enviable dans le froid ou le lavage. N’oublions pas qu’une marque comme Samsung, initialement plutôt connue en France pour ses produits high-tech, est actuellement n°1 des ventes européennes de réfrigérateurs. Le groupe s’est même fixé l’objectif de devenir leader de l’électroménager (tous secteurs confondus) d’ici 2015 et y met les moyens, notamment en matière d’innovations.
Il semblerait que si le marché est un peu en souffrance du fait de la conjoncture économique, en particulier celui du gros électroménager, il connaisse aussi une légère transformation, avec des noms sur lesquels les fabricants historiques doivent désormais compter.
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