-Quelles sont les priorités de votre équipe ?
L’exécutif communal a pu se constituer grâce à une alliance entre quatre partis (RND, MPA, Fadjr El Djedid et FFS). Nous avons convenu de fusionner tous les programmes respectifs de toutes nos formations. Le point sur lequel nous nous sommes entendus est celui d’améliorer le cadre de vie des citoyens de notre commune en prenant par exemple à bras-le-corps de manière définitive le problème de la collecte des ordures ménagères. La création d’un EPIC par la wilaya, en l’occurrence Extranet, est venue soutenir un effort mené par notre APC. Nous avons décidé d’engager des axes prioritaires à travers la prise en charge, par exemple, du marché communal, où il nous était impossible d’accéder auparavant.
Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a décidé, et nous l’en remercions, de faciliter l’acquisition de matériel roulant avec la simple procédure de gré à gré. Les besoins de l’APC sont estimés à une vingtaine de bennes-tasseuses, nous allons en acquérir une dizaine. Tout ce matériel sera mis à la disposition de l’établissement de la wilaya, qui ne peut pas couvrir tous les secteurs avec la dizaine de camions de notre service de voirie. Nous avons eu, en plus, l’autorisation pour l’installation d’une régie communale d’une trentaine d’agents chargés des opérations d’enlèvement des gravats.
-La commune souffre du manque d’équipements de proximité dans les quartiers et lotissements…
Nos besoins sont importants. Des projets sont engagés. Nous comptons en effet lancer des projets de réalisation, d’extension et de démolition de certaines infrastructures. Pour le volet éducation seulement, nous souhaitons la réalisation de deux autres lycées, qui réduiront la pression sur les trois autres réalisés presque dans une seule portion (partie nord-centre, El Merdja, Bentalha). Nous projetons de réaliser quatre CEM. Nous en avons d’ores et déjà lancé deux. Des opérations d’extension de quatre autres écoles primaires sont programmées. Nous avons décidé d’éliminer définitivement les quatre écoles en amiante.
-Les équipements seront-ils disponibles dans le pôle urbain de Houch Mihoub ?
La wilaya a pris la ferme décision de ne plus livrer de sites d’habitation sans les équipements d’accompagnement. Il est prévu la réalisation en plus d’un CEM, d’une polyclinique et d’une maison de jeunes, actuellement en chantier au site des 568 Logts. Il s’agit aussi d’installer un mini-complexe, un CFPA, en plus d’un lycée qui, pour ce dernier, connaît malheureusement un problème lié à la nature juridique de l’assiette de terrain, propriété d’un privé. Les autorités locales ont également décidé d’aménager une bibliothèque et un centre de soins à la cité des 2004 Logts ainsi qu’un bloc administratif composé d’une annexe communale et de locaux. L’appel d’offres, infructueux, sera relancé.
-La commune accueille d’importants projets de logements…
Un pôle urbain est en réalisation à Houch Mihoub et à Bentalha, plus loin. L’Etat compte réaliser au total 4446 logements à Baraki. Les trois OPGI d’Alger (Hussein Dey, Bir Mourad Raïs et Dar El Beïda) et un promoteur turc sont à pied d’œuvre pour réaliser des logements, dont une partie a démarré effectivement.
-La commune bénéficiera-t-elle de quotas ?
Nous voulons que les pouvoirs publics fassent bénéficier nos citoyens de quotas. Nous avons engagé des procédures pour y parvenir. Le dernier quota de logements de type social dont a bénéficié l’APC remonte à l’année 2011. On a été destinataires de seulement 60 logements, alors que les dossiers de demande dépassent allègrement les 5000. S’agissant de la formule LSP, l’APC a bénéficié de 400 logements, mais la moitié seulement a été réalisée à Chrarba. Les bénéficiaires ont été appelés par l’OPGI de Dar El Beïda pour payer leur tranche. Nous avons également le projet APC-CNEP qui s’empêtre dans des problèmes de bureaucratie. Seuls les gros œuvres touchent 288 logements.
-Pour rester dans la question du logement, on s’interroge sur le site de Diar El Baraka qui a connu des mouvements de protestation cycliques. Y a-t-il une opération de relogement dans l’immédiat ?
Le dossier est traité au niveau de la wilaya déléguée de Baraki. Nous n’avons pas d’informations sur la date de relogement ni même sur le nombre exact de familles concernées. Près de 1800 dossiers sont déposés. Leur étude est toujours en cours. Nous ne pouvons pas avancer une date exacte. Deux grands problèmes se posent aux autorités, dont l’un concerne l’éclatement familial. Pour la seule année 2013, nos services ont enregistré 60 demandes d’enregistrement de mariages. L’autre point a trait aux personnes «infiltrées», qui s’installent chez leur famille par alliance. Deux opérations de relogement ont été menées en 2004 et 2010. Je ne peux pas m’avancer sur la prochaine échéance. L’opération de relogement, annoncée par la wilaya, concernera les habitants du RHP et d’autres sites, mais aucune priorité n’est établie pour notre commune.
Source: El Watan